Sarah Adel Abdullah est une jeune dentiste qui est habituée à manipuler le bistouri dentaire, des écarteurs, des maillets chirurgicaux. Un travail qui nécessite une vraie finesse pour alléger les maux de ses clients, mais aussi tracer un sourire fabuleux sur leurs lèvres. Or, ce culte du beau, Sara Adel Abdullah l’a combiné avec sa passion pour l’art plastique. Elle reconnaît elle-même avoir plusieurs occupations, mais l’art plastique vient en tête de tout, a-t-elle dit au Progrès Egyptien. A ses débuts, Sarah Adel Abdullah est encouragée par sa famille et ses amies.
Pendant des années, elle dessine à son gré. Mais, suite à son admission à la faculté de médecine dentaire, elle fait une halte, une sorte de répit. Pendant des années, elle mettra de côté ses rêves artistiques. C’est un événement triste qui fera revivre l’artiste en elle. « La seule qui m’a pu arracher à la tristesse et à la déception, après le décès de ma mère, était l’art », a-t-elle confié, se rappelant qu’il y a huit ans depuis qu’elle a pris cette décision. Mais, elle ne s’est pas arrêtée là.
En 2019, elle décida de sortir ses rêves de leur cocon pour les réaliser et parvint à être enfin admise à l’Ecole des Beaux-Arts. « C’était un de mes rêves les plus chers, le réaliser était pour moi une source de joie et de fierté. Ainsi, j’éprouve la fierté d’appartenir au milieu artistique en Egypte. E t a n t femme-artiste, elle reconnait que dans le passé, cela n’était toujours pas évident. « De nos jours, la situation a bel et bien changé : les femmes sont la majorité des étudiants à l’Ecole des Beaux-Arts, et dans les ateliers d’apprentissage de dessin. Elle marque le domaine artistique et on ne peut plus parler d’une artiste femme ou d’un artiste homme. Je reste très optimiste dans ce sens », a-t-elle indiqué. Elle a renchéri : « Le seul problème : enfreindre les règles artistiques n’est pas toujours salué. Je crois que là il y a encore du chemin à faire ».
L’optimisme de la jeune femme l’a poussé à aller très loin dans ses peintures en réalisant un auto-portrait ou encore en se libérant des règles des différentes écoles. Sara Adel Abdullah s’est même libérée des règles de la société en laissant son bistouri dentaire pour s’approprier un pinceau enchanté tel qu’Alice aux pays des Merveilles!