Une séance de débat a été tenue lundi sous le titre “la transition énergétique: assurer ses approvisionnements et réduire ses émissions”, et ce en marge du 7e Salon Egypt Energy Show (EGYPES) 2024, en présence du président Abdel Fattah Al-Sissi, rapporte la MENA.
La séance a porté sur les aspects des progrès vers la réalisation de la durabilité future de l’énergie.
Au début de la séance, l’ancien analyste des marchés émergents de la CNN et professeur de commerce à l’Université de New York à Abu Dhabi, John Defterios, a déclaré avoir examiné ces sujets lors de la COP27.
Depuis un an, des pourparlers ont été menés sur le gaz naturel, en contemporanéité avec l’état de panique généré des impacts de la guerre russo-ukrainienne et de la pandémie de coronavirus.
Il a félicité le peuple égyptien pour sa capacité à affronter ces événements.
Lors de sa participation a la séance, le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El-Molla, a dit que l’Egypte était parmi les premiers pays qui se sont engagés aux mesures liées à la réduction des émissions.
Le président Al-Sissi, a-t-il ajouté, a annoncé en 2022 l’adhésion de l’Egypte à l’engagement mondiale visant la réduction des émissions de méthane.
El-Molla a souligné que l’Egypte avait commencé, depuis des années, à respecter les engagements liés aux diverses conférences COP, ainsi que ceux du Sommet de Paris, y compris la COP27 tenue en Egypte et la COP28 organisée à Dubai.
L’Egypte a tenu, depuis le début de la transition énergétique à suivre l’option de l’utilisation du gaz naturel, a indiqué le ministre, affirmant que 60% de l’énergie en Egypte est produite à partir du gaz naturel, soit dans l’électricité, l’industrie, le transport et les industries manufacturières et que les 40% restants proviennent de l’énergie générée depuis d’autres produits pétroliers.
Et le ministre de souligner que l’Egypte était parmi les premiers pays de la région ayant lancé des obligations vertes.
Il a évoqué les défis auxquels se heurtent certains pays, notamment en Afrique, en ce qui concerne la question de cuisson propre, notant l’utilisation du gaz naturel par plus de 62 millions de citoyens, et des efforts actuellement menés pour le développement de la campagne égyptienne via l’initiative “Vie décente”.
Le ministre a affirmé le respect par l’Etat de ces engagements dans le cadre des plans de développement, en évoquant l’introduction de nouveaux éléments comme l’hydrogène.
Nous avons changé la stratégie sur la question du mix énergétique pour inclure l’hydrogène qui sera approprié avec la technologie moderne. Nous cherchons à attirer de nombreuses entreprises internationales à investir dans ce secteur, a expliqué le ministre.
Concernant les impacts de la transition énergétique en Egypte, le ministre a affirmé l’importance du rôle du secteur privé, du soutien international et des financements assurés par des institutions internationales comme l’Union Européenne pour que l’Egypte puisse poursuivre son plan à la lumière des défis commencés par le coronavirus et la hausse des coûts résultant de la guerre russo-ukrainienne, ainsi que les derniers événements ayant influencé la capacité de dépense de l’Etat pour ces projets, avec la même rapidité requise.
Pour sa part, la directrice générale de la DG Énergie de la Commission européenne, Ditte Juul Jorgensen, a souligné que la COP27 de Charm El-Charm était une opportunité de faire de la transition énergétique une des mesures adoptées par l’Egypte pour la lutte contre les changements climatiques.
Elle a évoqué le partenariat fort avec l’Egypte, notant “nous sommes capables, en cas de coopération, d’établir les partenariats adéquats pour introduire le changement rapide, caractérisé par la compétence et en phase avec les conditions climatiques”.
L’Union Européenne, a-t-elle dit, considère l’Egypte comme un partenaire stratégique et s’efforce, autant que possible, de renforcer son partenariat avec l’Egypte, qui mènerait à la sécurité énergétique et la fourniture de l’énergie propre.
“Pour atteindre ces objectifs, il faut qu’il y ait de nombreux investissements dans l’infrastructure”, a-t-elle dit, soulignant les efforts menés, en partenariat avec l’Egypte et la Grèce, dans les domaines de l’électricité et l’hydrogène propre, ainsi que la dépendance de l’énergie renouvelable.
Et de poursuivre qu’il faut œuvrer à attirer le secteur privé et davantage d’investissements, surtout que les grands défis mondiaux favorisent la volonté de transition énergétique.
L’UE s’attache au partenariat avec l’Egypte dans le domaine du gaz naturel, qui sera une partie importante du système énergétique d’ici 2050.