




Le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choucri, a effectué les 2 et 3 juin une visite à Madrid, capitale de l’Espagne, au cours de laquelle il a rencontré le président du gouvernement du Royaume d’Espagne, Pedro Sánchez, et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, pour discuter des divers aspects des relations bilatérales et des moyens de les renforcer. Ils ont également abordé plusieurs questions régionales prioritaires pour les deux pays, notamment l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que les efforts conjoints pour relancer le processus de règlement politique du conflit palestinien sur la base de la solution à deux États.
Dans une déclaration de l’ambassadeur Ahmed Abu Zeid, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, il a indiqué que le ministre Sameh Choucri a entamé sa visite en rencontrant le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares. Les deux ministres ont tenu une séance fermée suivie de discussions bilatérales élargies avec la participation des délégations des deux pays, au cours desquelles ils ont souligné leur attachement commun aux relations d’amitié historiques qui unissent les deux pays et la convergence de leurs positions et de leurs visions face aux défis communs et aux questions régionales et internationales prioritaires. Ils ont souligné que cela constitue une base importante pour développer ces relations et les faire progresser dans les prochains mois. Les deux parties ont également salué le niveau élevé de coordination face aux évolutions régionales, reflété par le rythme soutenu des visites de haut niveau entre les deux pays au cours des derniers mois.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a expliqué que les consultations politiques élargies ont porté sur le suivi des voies de coopération bilatérale dans divers domaines militaires, économiques, culturels et touristiques, et sur la possibilité d’étendre ces domaines à des perspectives plus larges, notamment à la lumière de la dynamique actuelle des relations entre l’Égypte et l’Europe après leur élévation au niveau de partenariat stratégique global. Cela se reflète naturellement dans une amélioration supplémentaire des relations égypto-espagnoles. Le ministre Sameh Choucri a souligné, à cet égard, la confiance de l’Egypte dans la poursuite des positions de soutien de l’Espagne au sein de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne les priorités égyptiennes. Les deux parties ont également discuté des progrès réalisés dans la mise en œuvre de plusieurs projets économiques communs dans les domaines des chemins de fer et des industries médicales.
Dans ce contexte, le ministre Choucri a exprimé l’intérêt du gouvernement égyptien pour la participation des grandes entreprises espagnoles à la conférence d’investissement organisée en collaboration avec l’Union européenne à la fin du mois en cours, afin d’attirer les investissements européens sur le marché égyptien et de promouvoir les opportunités d’investissement qu’il offre dans plusieurs secteurs prometteurs. L’Egypte souhaite également être un point de départ pour le marché arabe et africain. Les consultations ont également porté sur les moyens de renforcer les efforts pour faire face aux défis communs, notamment l’immigration clandestine. Le ministre Choukri a souligné l’importance de traiter ce phénomène par une approche globale qui aborde ses causes profondes, en incluant la dimension de développement dans les efforts de lutte contre ce phénomène, ainsi qu’en renforçant les voies de migration régulières.
Sur le plan régional, l’ambassadeur Abu Zeid a indiqué que les deux parties ont tenu à poursuivre leurs consultations intensives après leur dernière rencontre le 27 mai à Bruxelles sur l’évolution de la situation dans la bande de Gaza, marquée par une détérioration sur tous les fronts, et les liens avec l’escalade en Cisjordanie et en mer Rouge. Le ministre Choukri a tenu à saluer les efforts de l’Espagne depuis le début de la crise pour parvenir à un cessez-le-feu et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, ainsi que sa décision courageuse de reconnaître l’État palestinien dans ce contexte critique pour la cause palestinienne, ajoutant ainsi à un long historique de soutien espagnol aux droits légitimes du peuple palestinien.
Le porte-parole a ajouté que les deux parties ont discuté en profondeur des initiatives internationales pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la dernière en date étant l’appel conjoint des pays médiateurs (Égypte, Qatar, États-Unis) à Israël et au Hamas pour conclure un accord de cessez-le-feu, libérer les otages et les détenus, mettre fin à la crise et éviter une escalade du conflit dans la région. Le ministre Choukri a souligné le rôle potentiel que pourrait jouer l’Espagne au sein de l’Union européenne pour soutenir cette initiative et encourager les deux parties à y répondre positivement. Ils ont également discuté des étapes futures pour renforcer la reconnaissance de l’État palestinien, considérée comme une étape vers la solution à deux États et le règlement global du conflit palestinien.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères espagnol a réaffirmé l’engagement de son pays à contenir la crise actuelle, à obtenir un cessez-le-feu immédiat, à renforcer l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et à promouvoir la solution à deux États comme seule voie vers la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient. Il a également exprimé la disponibilité de son pays à déployer tous ses efforts pour soutenir les initiatives actuelles visant à mettre fin à la guerre à Gaza, sur la base de l’initiative du président Biden. Il a souligné le rôle crucial de l’Égypte dans la promotion de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient.
Quant à la rencontre du ministre des Affaires étrangères avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, l’ambassadeur Ahmed Abu Zeid a indiqué que la réunion a reflété l’excellence des relations égypto-espagnoles et la convergence de leurs vues sur les questions du Moyen-Orient. Le ministre des Affaires étrangères a transmis les salutations du président égyptien au président du gouvernement espagnol et son appréciation pour la consultation et la coordination étroites entre les deux pays face aux développements régionaux rapides, soulignant que l’Égypte apprécie les efforts de l’Espagne pour établir les fondements de la sécurité et de la stabilité régionale au Moyen-Orient.
Le porte-parole a mentionné que la rencontre a permis de discuter des résultats des contacts intensifs que l’Égypte mène avec les parties au conflit et les parties internationales et régionales concernées pour arrêter cette guerre, en privilégiant une solution politique à cette crise, et en abordant ses racines en traitant la question palestinienne de manière globale, garantissant les droits des Palestiniens à établir leur État sur les frontières d’avant le 4 juin 1967, conformément aux références internationales pertinentes.
Le ministre Choucri a également exprimé l’appréciation de l’Égypte pour la décision historique du président du gouvernement espagnol de reconnaître l’État palestinien, espérant que davantage de pays européens suivront l’exemple de l’Espagne, car cela constitue une base essentielle pour la mise en œuvre de la solution à deux États et la réalisation de la paix dans la région. Il a également souligné l’espoir de l’Égypte de voir l’Espagne soutenir l’initiative égypto-qataro-américaine pour parvenir à un accord entre Israël et le Hamas pour mettre fin à la guerre en cours, ainsi que son rôle potentiel dans la mobilisation du soutien européen à cette initiative.
Pour sa part, le président du gouvernement espagnol a salué les efforts inlassables de l’Egypte sur le plan politique et humanitaire pour parvenir à une solution visant à mettre fin à cette catastrophe humanitaire subie par le peuple palestinien, réaffirmant le soutien de son pays à l’initiative du président Biden pour un cessez-le-feu immédiat et un renforcement de l’accès à l’aide humanitaire essentielle pour les habitants de la bande de Gaza, compte tenu de la situation humanitaire catastrophique et sans précédent que connaît la région. Il a réaffirmé la position de son pays en faveur de la solution à deux États comme base pour le règlement global du conflit palestinien.