La France et l’Egypte ont toujours des relations étroites depuis plusieurs siècles. Cette robustesse des relations s’est manifestée tout au long des dernières années dans les domaines économique, commercial, militaire et culturel. Dans cette veine, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Bruno Le Maire aujourd’hui et demain au Caire (12 et 13 juin).
En effet, la ministre de la Coopération internationale, Dr Rania Al-Machat, avait reçu une importante délégation française du ministère de l’Economie et des Finances, regroupant M. Michel Oldenburg, chef du Service Economique français du Caire, ainsi que d’autres hauts responsables du Trésor, et en présence de l’ambassadeur de France au Caire, S.E. Stéphane Romatet, ainsi que du directeur de l’Agence française de développement (AFD) en Egypte, Fabio Grazi, et du ministre plénipotentiaire chargé des affaires de l’Europe occidentale au ministère des Affaires étrangères, Ahmed Abdel Azim. L’objectif était de préparer l’arrivée du ministre de l’Economie et des Finances. Toutes ces démarches s’inscrivent dans le cadre du renforcement des liens économiques et commerciaux entre les deux pays. D’ailleurs du 7 au 8 juin, s’est déroulée la première mission de délégation de 18 entreprises françaises en Egypte depuis février 2020. Si la pandémie mondiale du coronavirus a retardé la réalisation de plusieurs projets, aujourd’hui, l’économie bat son plein et la réussite économique se poursuit. L’ambassade de France a tenu une rencontre entre partenaires français et égyptiens. Le Progrès Egyptien vous en propose un tour d’horizon.
L’ambassadeur de France au Caire, Son Excellence, M. Stéphane Romatet a tenu une soirée de rencontre entre partenaires économiques français et égyptiens. Une rencontre qui permet de resserrer les liens entre les deux pays et renforcer la coopération économique. Dans un speech au début de la soirée, M. Romatet a salué ce partenariat entre les deux pays notant que : «Depuis les premières restrictions sanitaires après l’apparition du Covid, il faut savoir que cette mission d’entreprises qui vient au Caire, reprend en quelque sorte une relation d’échanges, de commerces avec nos partenaires égyptiens. Normal, c’est évidemment pour nous un grand motif de satisfaction». Et l’ambassadeur de France en Egypte de renchérir : « Je voudrais remercier Philippe Garcia et toute son équipe pour avoir organisé cette mission ». M. Romatet a également salué les partenaires égyptiens de la France qu’ils soient représentants d’institutions financières, des bailleurs de fonds ou des entreprises égyptiennes partenaires, ajoutant que la France continue d’établir des liens d’investissements et de commerce avec des partenaires égyptiens. L’ambassadeur de France a assuré que ce type de rencontres visait notamment à créer des liens entre entreprises françaises et partenaires égyptiens. Ainsi, les deux parties pourraient se connecter et être aptes à établir des projets en commun.
Garcia : Des entreprises vertueuses pour l’écologie
Le directeur de Business France, M. Philippe Garcia a assuré que la présence de cette délégation de 18 entreprises a pour objectif « globalement de mieux travailler, de travailler davantage, avec les bailleurs de fonds multilatéraux, bilatéraux, l’AFD en l’occurrence et l’Union européenne. Travailler avec eux cela veut dire connaître leur priorité, connaître leurs procédures, connaître leurs attentes vis-àvis des entreprises, dans quel secteur, etc… ». Les partenaires français et égyptiens ont examiné tous ces dossiers entre autres avec la BERD, l’AFD, la BAD. « Pour travailler en Egypte, il faut des partenaires. D’où, France Business a mis en en contact les entreprises françaises avec quatre grands entrepreneurs égyptiens Hassan Allam, Arab Contractors, Orascom, Al-Sewedy. M. Garcia a assuré qu’au cours de ces rencontres des pistes partenariales pour certains projets qui soient financés par des bailleurs de fonds ou d’autres. Et de noter qu’il y a « des synergies fortes entre les entreprises de la délégation et les quatre géants déjà cités ». Il a indiqué que les entreprises françaises cherchent à créer davantage des liens avec des partenaires locaux qui pourraient les représenter de manière durable sur les marchés égyptiens.
Quant au domaine ciblé, M. Garcia a assuré qu’il n’y a pas réellement des projets particuliers, mais que les projets discutés étaient liés aux secteurs de métro, de villes nouvelles (smart-cities), les projets de traitement de l’eau, d’assainissement, d’énergie renouvelable, etc… En effet, les 18 entreprises de la délégation sont vertueuses sur le plan écologique, et elles sont toutes dans les secteurs prioritaires pour les bailleurs de fonds, c’est-à-dire transports, santé, déchets, énergie, tout ce qui contribuera au développement durable et économique. Autour des futurs projets de Business France en France, Il a assuré qu’il y a des déplacements pour se rapprocher de l’Autorité du Canal de Suez pour des projets en communs pour développer les coopérations économiques, commerciales et partenariales, et dans le domaine du management du trafic et l’intelligence artificielle.
El-Sewedy : Coopération Egypte-France en Afrique
L’ingénieur Ahmed El-Sewedy, Directeur exécutif d’El-Sewedy Electric, a assuré que «nous essayons de nous rapprocher avec les entreprises françaises, car elles sont prometteuses. Elles ont de même une présence très forte en Afrique et ont une tendance à sortir du territoire français, si elles ne l’ont pas déjà fait. L’Egypte est un des pays principaux dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme.
L’Egypte est le centre principal en Afrique et nous voyons que la coopération entre les entreprises françaises et égyptiennes dans le domaine de l’industrie que ce soit pour le marché local ou pour l’exportation est bénéfique pour les deux parties. Son entreprise coopère actuellement avec les partenaires françaises dans des industries fines liées aux câbles. «En même temps, El-Sewedy cherche à coopérer avec des partenaires français dans le domaine de l’entrepreneuriat dans le secteur ferroviaire ou le domaine de la santé», a-t-il indiqué.
Boffy : L’Egypte, un marché lucratif
Propriétaire et directeur d’une PME « Steam » qui a des filiales en Tunisie, au Maroc et à Dubaï, Jean Pierre-Bofffy a assuré que son entreprise entend investir sur le marché égyptien après des visites pendant près de trois ans et demi. Et d’assurer qu’il vient chaque année pour trois ou quatre fois en Egypte en vue de comprendre ce marché. C’est « un marché lucratif et complexe », avant d’ajouter qu’il faut bien le comprendre d’autant plus qu’il a ajouté que c’est un marché particulier qui est différent par rapport à d’autres pays.
Boffy a ajouté qu’il est sur le point d’accéder aux marchés égyptiens et qu’il invite les investisseurs à connaître davantage ce marché car il offre d’innombrables opportunités. Et de renchérir que les relations entre l’Egypte et la France peuvent être exploitées davantage au service de l’économie.
Gonzalez : Un lien d’amitié entre le Caire et Paris
Daniel Gonzalez, directeur de projet à ETF Egypt, a assuré que son entreprise coopère avec les partenaires égyptiens dans le domaine ferroviaire et pour l’achèvement de la troisième ligne de métro notamment vers la direction ouest du côté de Zamalek. Il a ajouté que le métro retrace un lien d’amitié entre le Caire et Paris et que son entreprise entend poursuivre son partenariat avec les entreprises égyptiennes. « Nous avons un rôle- je dirai- social. C’est vrai que nous sommes une société privée, mais nous sommes le rôle de la France.
La France c’est le pays des droits de l’Homme, donc, c’est le droit à la mobilité, à vivre correctement, à l’égalité. Pour nous, construire le métro du Caire, cela signifie d’amener du bien-être aux Egyptiens ». Concernant l’Egypte, il a assuré que c’est un pays magnifique qui a encouragé la présence de l’entreprise d’ETF de rester quarante ans sur le marché. M. Gonzalez a assuré que « le ministre des Transports M. Kamel Al-Wazir a une vision extraordinaire et une volonté politique pour développer les transports », ajoutant que c’est une raison davantage pour continuer à travailler et investir sur le marché égyptien.