– Abdel Aati : Les décisions éthiopiennes unilatérales nuisent aux riverains du Nil
L’Egypte a exprimé sa vive préoccupation face aux mesures unilatérales prises par l’Ethiopie concernant le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance, affirmant que ces actions ont entraîné des inondations sur plusieurs terres agricoles au Soudan voisin, causant des pertes humaines et matérielles, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Dr Badr Abel Aati. Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue néerlandais, David van Vijl, il a souligné que les discussions ont longuement porté sur ce qu’il a qualifié de “première question existentielle pour l’Egypte”, à savoir : le dossier du Grand Barrage de la Renaissance (GERD).
Le chef de la diplomatie égyptienne a mis en garde contre les mesures unilatérales prises par l’Ethiopie, affirmant qu’elles ont eu de lourdes répercussions sur les pays en aval du Nil, en particulier l’Egypte et le Soudan. Il a réitéré l’appel de l’Egypte à parvenir à un accord juridiquement contraignant garantissant une gestion équitable et durable des ressources hydriques du fleuve.
Abdel Aati a qualifié ces décisions d’irresponsables et a rappelé qu’elles contredisent les principes fondamentaux de coopération entre pays riverains. Il a insisté sur la validité de la position égyptienne, qui plaide depuis des années pour un mécanisme de coordination tripartite contraignant, fondé sur la notification préalable et le consentement mutuel avant toute action sur le cours du Nil.
Le ministre égyptien a par ailleurs, déclaré que les négociations en cours à Charm Al-Cheikh s’inscrivent dans la continuité du rôle de leadership que joue l’Egypte pour soutenir les efforts de paix dans la région, en particulier face à l’escalade à Gaza.
Dr Abdel Aati a affirmé que l’Egypte s’emploie activement à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à traduire le plan du président américain Donald Trump en une réalité concrète et applicable.
Rappelant les fondements historiques de l’action diplomatique égyptienne, il a souligné que le président défunt Anouar Al-Sadate a ouvert la voie de la paix par sa visite historique à Jérusalem, et que l’Egypte poursuit cette trajectoire, guidée par la volonté de bâtir un Moyen-Orient stable et sécurisé.
Le chef de la diplomatie égyptienne a également déclaré que des démarches sont en cours au sein des Nations Unies afin d’obtenir l’approbation officielle du plan de paix proposé par le président américain, incluant le déploiement d’une force internationale à Gaza pour assurer la sécurité de la population palestinienne.
Il a ajouté que les discussions incluent également les étapes ultérieures du plan, soulignant l’engagement fort du monde arabe et islamique à garantir son succès.
Lors de sa rencontre avec son homologue néerlandais, Abdel Aati, a également souligné l’importance de garantir la sécurité des représentations diplomatiques égyptiennes aux Pays-Bas, en particulier l’ambassade d’Egypte à La Haye. Il a rappelé que cette demande s’inscrit dans le cadre des obligations légales découlant de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui impose aux Etats hôtes de protéger les missions étrangères contre toute atteinte à leur tranquillité, leur dignité ou leur sécurité.
 
		




