«El-Attarine» est le nom d’une rue commerçante des plus anciennes et des plus importantes de la ville de Minya chef-lieu du gouvernorat du même nom en Haute-Egypte. La rue se caractérise par la présence de plusieurs herboristeries en plus de commerces d’artisanat simples tels que d’aiguisement de couteaux et de chemiserie ainsi que des fabricants de filature, entre autres. Ces métiers gardent encore leur aspect historique et artisanal. La rue «El-Attarine» (les herboristes ou apothicaires ou encore droguistes) dont les caractéristiques demeurent en l’état depuis plusieurs siècles, est fréquentée souvent par les habitants du gouvernorat ainsi que par les touristes qui désirent se promener dans la ville de Minya. Toutes sortes d’herboristeries «J‘habite la rue «El-Attarine» depuis plus de 27 ans à l’époque où il y avait peu de boutiques d‘herboristes, mais au fil du temps, ces dernières se sont multipliées pour que la rue devienne un important marché à l‘image du marché de Louxor où se trouvent toutes sortes d’herboristeries», raconte Haj Mohamed, qui y tient une herboristerie. Selon lui, la majorité des habitants de la ville de Minya viennent s’approvisionner au marché où aussi les touristes effectuent une tournée lors de leur séjour. Et d’ajouter que la rue «El-Attarine» comprend des métiers artisanaux et patrimoniaux. Pour sa part, l’un des plus anciens herboristes de la rue Attarine, Haj Nozahi, a indiqué que cette appellation de la rue revenait au fait que cette dernière grouillait d’herboristeries en plus d’autres métiers tels que notamment la fileterie, la chemiserie, le métier d’aiguiseur de couteaux, pour leur plupart des métiers d’artisanat et patrimoniaux. Haj Nozahi a ajouté que ces jours-ci beaucoup de gens font leurs courses dans la rue pour s’approvisionner en herbes et plantes médicinales qui boostent l’immunité de l’organisme telles qu’en particulier le gingembre, le curcuma et l’anis blanc.