Badr El-Djamali arriva au Caire en 1074 avec ses troupes composées d’Arméniens et de Syriens. Cette année-là, tout allait mal dans la cité fatimide du Caire. Le calife El-Moustansir, en haillons, n’avait plus qu’une natte puante où s’asseoir dans un palais dénudé qui avait été complètement pillé et saccagé.
C’était ce fameux palais qui avait été construit par le général Djawhar pour le premier calife fatimide Moëz LidineIllah. L’armée du calife El-Moustansir s’était révoltée contre lui, ses esclaves l’avaient abandonné et ses femmes s’étaient enfuies. Réduit à cette extrémité, le calife fit parvenir un message au gouverneur de la ville de Saint Jean d’Acre, Badr El-Djamali, le seul homme qui, à son avis, pourrait rétablir l’ordre en Egypte et au Caire. D’origine arménienne, Badr El-Djamali faisait preuve d’énergie et d’une excellente capacité pour gouverner les affaires à Saint Jean d’Acre. I
l reçut ainsi le message du calife El-Moustansir, mais comme il connaissait bien les soldats turcs et noirs du Caire, il posa une condition au calife, celle d’amener avec lui ses propres troupes. Cette condition fut acceptée par le calife. Badr El-Djamali arriva donc au Caire et prit la situation en main sur les plans militaire, économique et social.
G.V