Présentatrice à Nil TV en langue française, Elham Mohamed Ahmed Hussein est connue pour sa douceur inédite. Sans doute, ce calme et cette tranquillité constituent son unique arme contre un monde trépidant et un univers à rythme endiablé.

Si elle a fait des études de médias à l’Université du Caire, et elle a travaillé comme présentatrice à la télévision, rien n’a éteint en elle les rêves de la jeune collégienne qui adorait dessiner les bandes dessinées. Son rêve n’était pourtant pas de faire des études à l’Ecole des Beaux-Arts, mais à la Faculté de médecine. Pourtant, les vents n’ont pas tourné en la faveur de ses aspirations et elle n’était admise qu’à la Faculté de Communications. Cela ne l’a pas empêché de poursuivre son amour pour l’art. « J’ai continué à dessiner, à reproduire tout ce qui me touchait réellement. Pendant les années d’études universitaires, je m’amusais parfois à dessiner certaines caricatures de certains professeurs », confie-t-elle au Progrès Egyptien à mi-voix comme si elle avait été surprise en flagrant délit. Pendant des années, elle a oublié le monde de l’art. Puis, à un moment de sa carrière, Hussein a décidé de se remettre en question.

A la rencontre d’anciens amis, ils lui ont posé la question : pourquoi as-tu arrêté le dessin ? Une question qui lui est allée droit au cœur et à l’esprit d’autant plus que l’art, le dessin, et la peinture coulent dans les veines de sa famille. C’est là qu’elle a décidé de renouer avec son ancienne passion et s’est remise à l’apprentissage de l’art. Son talent n’était pas à remettre en question, mais cette fois-ci, elle a insisté à dessiner et à apprendre le dessin sur des bases académiques et scientifiques. Lire dans le domaine de l’art est devenu une véritable passion, mais elle a aussi décidé de prendre part à différents ateliers artistiques pour mieux appréhender cet univers. Elle a fait surtout des études libres à l’Ecole des Beaux-Arts et lui ont permis de réaliser son rêve. Pour le moment, Hussein est telle une assoiffée dans le désert : découvrir à petit pas l’univers des arts est devenu son unique préoccupation. Mais, son plus grand rêve : partir à Rome pour mieux connaître les outils artistiques et créer son propre style. Quant aux artistes égyptiens qui l’ont remise sur la bonne voie à nouveau à travers divers ateliers, elle cite entre autres Dr Mourad Darwich, Dr Abdel-Hamid Al-Guazzar, l’artiste Khaled Al-Samahi, l’artiste Iman Médhaat, l’artiste Ali Hassan.

Les œuvres de Hussein sont soient inspirées du monde soufie soit des portraits de personnalité publique. De même, les éléments de la nature, telle que les feuilles d’arbre ou encore les papillons ne l’ont pas laissé indifférente, mais ce que la présentation de télévision a prouvé qu’il n’y a pas de limites et que les rêves les plus mutins peuvent se réaliser. Il suffit d’oser de pousser la porte.