La mutation du Parti républicain en parti Trump, entamée en 2016, est désormais bel et bien achevée. L’annonce officielle de sa candidature interviendra fin 2022.Battu par plus de 7 millions de voix en novembre 2020, Donald Trump n’a toujours pas digéré son départ de la Maison-Blanche. Plusieurs mois après la passation de pouvoir, l’ancien président continue d’accuser, sans preuve, les Démocrates d’avoir fraudé lors de la dernière élection présidentielle. Banni des principaux réseaux sociaux à la suite de ses propos lors de l’envahissement du Capitole, il s’exprime désormais par le biais de communiqués envoyés par mail à ses supporters et d’interviews sur les chaînes conservatrices Fox News et Newsmax. En coulisse, Donald Trump s’active pour venir à bout des dernières poches de résistance au sein du Parti républicain afin de paver la voie à sa candida–ture pour l’élection présidentielle de 2024. Dès 2015 et sa participation à la primaire républicaine, Donald Trump se démarque des élites du Parti républicain. L’homme d’affaires moque, dénonce et conspue ses adversaires au cours des différents débats télévi–sés et des meetings. Profitant de sa popularité au sein de l’électorat conservateur et de sa victoire face à Hillary Clinton, il instaure un climat de terreur au sein de son parti durant son mandat, empêchant toute critique de son action politique. Seuls John McCain, décédé en 2018, et Mitt Romney s’y risquent au prix d’insultes et de harcèle–ment sur les réseaux sociaux.La fin de mandat chaotique après sa défaite face à Joe Biden et les incidents du Capitole laissent pour–tant entrevoir une ouverture aux cadres du Parti républicain pour se débarrasser d’un homme devenu trop encombrant.