C’était dans les années 1940, un siècle après l’abolition de l’esclavage dans le petit pays d’Amérique du sud. A l’époque, le “candombe”, un rythme de tambour typiquement afro-uruguayen, était en pleine explosion. “Le candombe remonte à l’époque de l’esclavage”, raconte l’octogénaire à l’AFP à propos de ce genre musical classé en 2009 patrimoine immatériel de l’Humanité par l’Unesco. Les Africains “l’ont amené avec eux dans leur tête, car ils n’ont rien” emporté de matériel, rappelle-t-il. Et cela s’est ensuite transmis dans les familles.
Devenu adulte, Cesar a créé sa propre “comparsa” (groupe) de tambours dans son quartier de Cordon, un des berceaux du candombe. Comme chaque année, le groupe baptisé Sarabanda participe en février aux “Llamadas” — en référence aux “appels” lancés par les joueurs de tambours — une parade annuelle organisée depuis les années 1950 et qui représente un moment fort du carnaval de Montevideo.