L’exécutif prévoit une loi d’exception, valable pendant toute la durée du quinquennat, pour développer à vitesse grand V les projets photovoltaïques et les éoliennes en mer, domaines dans lesquels la France accuse un retard patent. Une consultation vient d’être lancée. Le texte doit être présenté en Conseil des ministres à la rentrée, avant d’être soumis au Parlement en octobre.
Lancement d’une “large consultation” :
Pour le gouvernement, l’été des Français a été marqué par des vagues de canicule à répétition et des semaines de sècheresse. En juin dernier, le Haut conseil pour le climat, qui fait référence pour évaluer l’action du gouvernement en la matière, jugeait d’ailleurs que la France faisait toujours face au risque majeur de manquer ses objectifs et appelait l’exécutif à un sursaut.
Raccourcir les procédures
Des mesures spécifiques se concentreront sur les filières du photovoltaïque et de l’éolien en mer, deux axes prioritaires de la politique énergétique d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat vise de manière très ambitieuse 40 gigawatts (GW) à l’horizon 2050 de capacité installée grâce aux moulins des mers géants (soit environ 50 parcs éoliens), et une multiplication par dix de la puissance installée des panneaux solaires (c’est-à-dire environ 100 GW) dans le même horizon.
Elargir les surfaces disponibles:
L’Etat espère obtenir 4,5 GW supplémentaires grâce à la libération de terrains auparavant interdits aux panneaux solaires, comme le long des routes et des autoroutes et sur des terrains en friche dans des zones portuaires.
Réduction sur la facture d’électricité : Le dernier volet de ce texte concerne le partage de la valeur générée par ces installations avec leurs riverains et la grande question de l’acceptabilité de ces infrastructures, qui constitue un frein majeur à leur développement. La guerre en Ukraine provoque de vives tensions sur le plan énergétique entre Moscou et les pays occidentaux. Les VingtSept se préparent ainsi à l’éventualité de passer l’hiver prochain sans gaz russe. Dans cette course contre la montre pour trouver des alternatives au gaz russe, les énergies renouvelables présentent un avantage majeur. Elles sont très rapides à développer, notamment le photovoltaïque, contrairement à d’autres solutions décarbonnées comme les centrales nucléaires, qui nécessitent au moins une dizaine d’années avant de voir le jour.