Le déficit de financement en matière d’infrastructures en Afrique seulement est estimé à environ 100 milliards de dollars, a déclaré la ministre du Plan, du Développement économique et de la Coopération internationale, Rania Al-Machat, également gouverneure d’Egypte auprès de la Nouvelle Banque de développement (NBD), lors de sa participation à une séance tenue dans le cadre des réunions annuelles de la banque en Afrique du Sud, cite la MENA
Les ressources publiques ne suffisent plus, selon Al-Machat qui a indiqué que la région de l’Afrique subsaharienne a des besoins de financement dans les infrastructures de 7% du produit intérieur brut, un pourcentage qui est plus élevé dans d’autres régions.
Elle a souligné l’importance des réunions annuelles de la NBD qui se tiennent en Afrique du Sud, et du modèle de développement mis en œuvre par l’État, notant que cela reflète la grande diversité des modèles de développement appliqués par les États membres de la banque.
Les besoins en matière d’infrastructures sur les marchés émergents et dans les pays en développement sont énormes et nécessitent des trillions de dollars par an pour y répondre afin de mettre en œuvre des projets dans divers domaines, tels que l’eau, l’assainissement, les énergies renouvelables, le transport et autres, ce qui confirme que le développement des infrastructures se reflète directement sur la qualité de vie des citoyens et relance l’économie, a-t-elle expliqué.
Selon la Banque mondiale, les pays à revenu faible et intermédiaire ont besoin de trillions de dollars pour combler ces écarts, et nous ne devons pas non plus oublier le fossé technologique, a poursuivi Mme Al-Machat, signalant que l’incapacité des pays à revenu intermédiaire et faible à rattraper le retard technologique creuse les déficits de financement du développement et limite leur capacité à réaliser les progrès souhaités.
La ministre du Plan et de la Coopération internationale a également évoqué le faible financement climatique, les défis sans précédent imposés par le changement climatique et l’inégalité extrême en ce qui concerne l’accès au financement, ce que les banques multilatérales de développement tentent de surmonter, en particulier sur le continent africain.
Attirer des investissements pour des projets climatiques nécessite de gros efforts de la part des banques de développement, des gouvernements, du secteur privé, des organisations à but non lucratif et de toute autre source de financement pouvant réduire les risques pour le secteur privé, selon Mme El Machat.
La vision commune de la nouvelle Banque de développement, de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) et de la Banque africaine de développement peut permettre de développer des solutions pratiques en matière de financement climatique et réduire le coût de mise en œuvre des projets en assurant des outils de financement innovants, a-t-elle renchéri.
La responsable a fait la lumière sur les efforts nationaux visant à renforcer les solutions de financement climatique, l’organisation de la conférence sur le climat COP27 et la collaboration avec les partenaires de développement pour lancer le “guide de Charm El Cheikh pour un financement équitable”, qui vise à renforcer le financement climatique en quantité et en qualité et à combler les écarts dans le financement entre les pays.
Rania Al Machat a également souligné l’importance de la propriété nationale et des stratégies claires pour mettre en œuvre les priorités de chaque pays, et de l’intégration des efforts en matière de climat et de développement.
La ministre du Plan a souligné l’importance que le groupe des BRICS et sa nouvelle banque de développement exploitent les flux d’investissement entre ces pays pour répondre aux aspirations des peuples des différents pays, jugeant importantes la coopération et l’intégration entre les banques multilatérales de développement.





