Les émissaires français, britanniques et allemands ont repris à Istanbul leurs entretiens sur le programme nucléaire iranien avec une délégation de Téhéran, sous la menace de potentielles sanctions européennes, selon l’AFP.
L’Iran a affirmé avoir eu une discussion “franche et appronfondie” et s’être entendu avec l’Europe pour “poursuivre” les consultations, à l’issue de cette première rencontre depuis l’attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires iraniens et une guerre de 12 jours.
Les échanges ont duré plusieurs heures, selon les journalistes de l’AFP qui ont vu les voitures quitter l’enceinte du consulat iranien peu avant 14H00 (11H00 GMT).
Pour Téhéran, cette réunion représentait une occasion pour l’Europe de “corriger” sa position sur le programme nucléaire iranien.
Mais parallèlement, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s’est dit “encouragé” par le feu vert de Téhéran pour une visite de cet organe des Nations unies “dans les semaines à venir”.
La visite d’une équipe technique de l’AIEA pourrait conduire au retour des inspecteurs de l’ONU en Iran, éventuellement dans le courant de l’année, a estimé M. Grossi.
Téhéran a suspendu début juillet toute coopération avec l’Agence, estimaint qu’elle avait une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes et américaines en juin.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont, avec les Etats-unis, la Chine et la Russie, membres d’un accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.