Après avoir fortement tangué, l’équipe de France féminine a retrouvé une forme de sérénité et de stabilité autour de sa capitaine Wendie Renard, de nouveau détentrice du brassard après un revirement spectaculaire de la sélectionneuse Corinne Diacre en vue de l’Euro. L’image a sauté aux yeux de la douzaine de suiveurs présents mardi au premier entraînement des Bleues en terre anglaise, mardi dans leur camp de base d’Ashby-de-la-Zouch : la patronne de la défense tricolore, visage concentré, a mené le footing inaugural avec deux mètres d’avance sur le reste du groupe, donnant l’image d’une capitaine en mission pour guider le navire bleu. La figure de proue de l’équipe de France n’avait pas besoin de ce symbole visible pour asseoir sa légitimité, du haut de son mètre quatre-vingt-sept, ses 131 sélections et son palmarès riche de huit sacres en Ligue des Champions avec Lyon. “Wendie, c’est un leader naturel, avec ou sans brassard c’est la même personne. Elle a toujours eu ce leadership qui fait d’elle la personne et la joueuse qu’elle est aujourd’hui”, a assuré à l’AFP la milieu Kenza Dali après l’entraînement. Avec ou sans brassard, Renard a connu deux histoires en équipe de France: la fierté de porter le fameux morceau d’étoffe dès 2013, sous Philippe Bergeroo, puis le déclassement de s’en voir priver en 2017 au début du mandat de Corinne Diacre, désireuse de la voir “se recentrer sur ses prestations individuelles”.