Un an après le début de la pandémie, l’Europe se trouve à un nouveau tournant. Le continent fait face à de nouvelles vagues d’infections, qui nécessitent de nouveaux confinements. Mais à la différence de l’année dernière, des vaccins sûrs et efficaces sont désormais disponibles. Malgré la lenteur des vaccinations, la fin de la pandémie devient envisageable, selon le site officiel du FMI. En raison des vagues d’infections qui se succèdent et de la lenteur des vaccinations, le redressement de l’économie européenne reste hésitant et inégal. Si la production industrielle a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, le secteur des services continue de se contracter.
Cependant, nous prévoyons un rebond de la croissance économique en Europe, à 4,5 % pour cette année. En supposant que les vaccins deviennent largement accessibles cette année et tout au long de l’année prochaine, comme cela devrait être le cas, la croissance devrait atteindre 3,9 % en 2022. Cela permettra à la production européenne de se rétablir à son niveau prépandémique, sans pour autant retrouver la trajectoire prévue avant la pandémie. À l’heure actuelle, les évolutions les plus préoccupantes concernent les mutations du virus et les retards de vaccination. La plus grande inquiétude à moyen terme porte sur le risque de séquelles économiques, c’est-à-dire la possibilité que la production ne se rétablisse jamais parce que ceux qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie ne parviennent pas à retrouver du travail. Cette éventualité existe si les déficits d’éducation et de formation ne sont jamais comblés, si les investissements productifs sont remis sine die, ou si les ressources restent immobilisées dans des secteurs en déclin plutôt que d’être réaffectées à des secteurs en expansion. Dans un tel contexte, l’accélération de la production de vaccins revêt une priorité absolue.