Ceux qui ont visité la ville de Fayoum se sont certes rendus au village de “Tunis”. C’est dans ces lieux que l’on connaît l’histoire du succès d’une céramiste suisse, qui transforma ce village agricole pauvre, en un haut lieu de poterie. Un miracle économique qui ne se serait réalisé sans le grand amour de cette dame qui devint égyptienne plus que les Egyptiens.
Evelyne Porret ou la grande dame de la poterie, comme on l’appelle. Aujourd’hui, l’Egypte lui fait ses adieux.
Le père d’Evelyne était un homme reconnu et respecté, il était pasteur protestant au Caire. Et sa mère était une femme au foyer. Lorsqu’elle a eu 20 ans, Evelyne décide de rejoindre ses parents et se rend en Egypte. Elle apprend l’égyptien et collabore avec de nombreux artistes intéressés par l’art de la céramique et de la poterie.
Elle, diplômée des arts décoratifs de Genève, apporta tout son savoir et le fit apprendre aux simples villageois de Tunis, ce petit endroit oublié de la ville de Fayoum, où effectivement Evelyne se retira en 1989 pour vivre “plus tranquillement dans un endroit paisible”, comme tenait-elle à expliquer à ses visiteurs. Evelyne procède donc à former les enfants et aussi leurs parents, pour mettre la main à l’argile. Elle voulait donc leur faire surtout apprendre un métier et ouvrit ainsi une école de poterie très fameuse à Fayoum.
Des festivals se sont plusieurs fois tenus pour exhiber les oeuvres et produits de poterie faits des mains des artisans locaux, et petit à petit, le village pauvre de Tunis se transforma en un lieu haut en couleurs touristiques et artisanales.