- Faire appel à un consultant international et inviter les principales entités spécialisées mondiales
- Développer un plan de vision intégré pour gérer les aéroports égyptiens
Le Premier ministre Dr Moustafa Madbouli a convoqué une réunion pour faire le suivi des mesures exécutives proposées par le ministère de l’Aviation civile sur la gestion et l’exploitation des aéroports par l’intermédiaire des entreprises du secteur privé. Ont assisté à la réunion, le ministre de l’Aviation civile Mohamed Abbas Helmi, le ministre des Affaires publiques l’ingénieur Mahmoud Esmat, le président du Conseil d’administration de la Holding pour les aéroports et la navigation aérienne l’ingénieur Mohamed Saïd Mahrous, la sous-secrétaire permanente du ministère de l’Aviation civile Amani Metwally, le président du Conseil d’administration de l’Aéroport du Caire, le comptable Magdi Isaac ainsi que le président du Conseil d’administration de la compagnie égyptienne des aéroports, le pilote Ahmed Mansour.
Dr Madbouli a déclaré que le gouvernement devrait poursuivre ses efforts pour promouvoir le secteur de l’aviation civile afin d’améliorer son statut concurrentiel régional et mondial en impliquant le secteur privé dans la gestion et l’exploitation des aéroports égyptiens, contribuant ainsi à l’amélioration des services fournis aux passagers et à l’augmentation de ses recettes.
Nombre de points liés aux mesures prises pour mettre en œuvre la stratégie égyptienne de développement des aéroports ont été débattus. Notons que cette stratégie est basée sur l’optimisation des infrastructures aéroportuaires, l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et l’expérience des passagers tout en augmentant les revenus et en favorisant la durabilité et la transformation numérique. Le développement de la compétence managériale et la performance du facteur humain à travers l’appel de l’expertise mondiale à cet égard ont également été pris en considération.
Les participants ont également abordé la proposition relative au choix d’un consultant international hautement expérimenté pour élaborer un plan avec une vision intégrée pour la gestion des aéroports égyptiens à travers un système professionnel pour réguler le flux de passagers et effectuer des services, avec les meilleures offres possibles.
Les entreprises internationales spécialisées et les plus importantes dans ce domaine seront invitées à ce propos. Une liste des grandes sociétés d’experts-conseils a également été examinée et les critères d’évaluation technique et financière des sociétés d’experts-conseils ont été discutés, ainsi qu’une proposition de conception préliminaire du calendrier de leur déploiement.
D’autre part, le recours aux entreprises du secteur privé dans ce secteur vital a également été soulevé. Les experts de l’aviation civils ont souligné que l’appel au secteur privé doit être conforme à des règles spécifiques et strictes déterminées par l’Etat pour protéger cette industrie importante. Les partenaires issus du secteur privé doivent disposer d’une expérience internationale pour mettre leurs atouts à la disposition du secteur de l’aviation civile.
L’ancien chef de l’Autorité de l’aviation civile et ancien chef d’EgyptAir Airlines Dr Alaa Ashour a noté qu’il existe différents types de coopération avec le secteur privé, dont le meilleur a été mis en avant par la récente réunion du Premier ministre avec les dirigeants du ministère de l’Aviation civile. Selon cette proposition, l’administration des aéroports sera tenue par des entreprises privées alors que les actifs seront détenus par l’Etat pour protéger ses biens, c’est-à-dire l’entreprise privée disposant d’une expertise internationale n’est impliquée que dans la gestion des aéroports.
L’ancien ministre de l’Aviation civile, l’ingénieur Abdelaziz Fadel estime, quant à lui que si le gouvernement fait appel au secteur privé, il se doit de prendre des mesures importantes, à savoir, de coopérer avec une entreprise mondiale qui mérite d’être contractée, c’est-à-dire d’enquêter sur l’exactitude de sa sélection. Il a aussi dit qu’après avoir choisi l’entreprise, il faudrait appliquer certaines procédures comme, premièrement, un contrôle plus serré, étant donné que les aéroports sont une question de sécurité nationale. Deuxièmement, déterminer les objectifs à atteindre et troisièmement, maintenir l’aspect économique et cela en évitant de fixer des tarifs exagérés susceptibles de nuire au trafic aérien et d’affecter le nombre de passagers.
L’ancien chef de l’Autorité de l’aviation civile, également ancien chef d’Airports Holding Company et d’EgyptAir Holding Company, le général Abdel Fattah Katu, dit que l’appel à des entreprises du secteur privé dans la gestion des aéroports n’est pas chose nouvelle dans le secteur du transport aérien; et ce, conformément à la loi no 3 de 1997, dont l’un des résultats a été la création des aéroports de Marsa Alam et d’Alamein selon le système POT mondial.
Pour sa part, l’ancien chef de la société Sayyaf au ministère de l’Aviation et professeur à la faculté de Tourisme et d’Hôtellerie de l’Université de Helwan Dr Hassan Mohamed Hassan, a souligné la nécessité de coopérer avec le secteur privé dans le secteur aéroportuaire au cours de la période actuelle, notant que des professionnels en la matière disposent certes d’une connaissance approfondie de l’industrie de l’aviation civile et de l’économie utile au développement de ce secteur vital.
