Les ministres de l’Opep+ se sont retrouvés hier dimanche pour tenter de trouver une parade aux cours du pétrole en berne, avec à la clé une possible nouvelle réduction de leur production, sur fond de tensions entre Moscou et Ryad, rapporte l’AFP
Les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se sont déjà réunis samedi au siège du cartel à Vienne, ont été rejoints par leurs dix partenaires conduits par la Russie.
Ce rendez-vous, le deuxième dans la capitale autrichienne depuis mars 2020, devait démarrer hier vers 10h00 (08h00 GMT). Selon une source proche des débats, une coupe de 0,7 à 1 million de barils par jour a été évoquée, mais l’issue de la réunion reste très incertaine.
Les représentants des pays de l’Opep sont eux restés muets sur leurs intentions à l’arrivée des délégations dans la capitale autrichienne. “Il n’y a pas eu de discussion sur le volume de production”, a assuré à l’AFP le gouverneur d’Iran Amir Hossein Zamaninia à l’issue de la rencontre préliminaire, renvoyant au conclave de dimanche pour lequel “tout est sur la table”.
Si le pétrole a redressé la barre au cours des deux dernières séances, les cours ont dévissé d’environ 10% depuis l’annonce surprise début avril par certains membres de l’Opep+ d’une baisse drastique des quotas.
Cette mesure a de fait échoué à faire remonter les prix dans un marché déprimé par les craintes de récession économique mondiale, les hausses des taux des principales banques centrales et la laborieuse reprise de la demande en Chine au sortir des restrictions anti-Covid.