Rien de meilleur que cette fin d’année pour jeter un coup de projecteur sur les exploits réalisés en Egypte au cours d’une année écoulée. Des exploits qui ont fait une différence et qui ont apporté plus de croissance économique. Un timing parfait. Tour d’horizon sur plusieurs projets de développement lancés dans tout le Territoire pour apporter du nouveau à la Nouvelle République et changer la face de l’Egypte.
Par Marwa Mourad
Le GME, lien visuel entre passé et présent
Situé en lisière du premier plateau désertique entre la Grande Pyramide de Gizeh – la seule merveille du monde antique qui subsiste – et Le Caire, le Grand Musée Egyptien (GME) constitue un lien visuel entre le passé et le présent de l’Égypte.
Le site de 50 hectares se distingue par un dénivelé de 50 mètres produit par le Nil lorsqu’il serpentait à travers le désert, un escarpement du terrain esthétisé par l’immense façade en pierre du musée. Campagne d’Égypte, pierre de Rosette, Livre des morts des Anciens Égyptiens : voici déjà plusieurs siècles que l’Égypte occupe une place de choix dans l’imaginaire mondial. Avec ses rituels et sa religion antique complexe, ses arts raffinés et son architecture qui surprend encore aujourd’hui grâce à son inventivité, l’Egypte ancienne a laissé un patrimoine inouï au monde, qui fait du pays moderne une destination touristique de choix. C’est pour mettre ce trésor dans un nouvel écrin que le pays fait sortir de terre le Grand Musée Egyptien. Cette institution se veut, au-delà de sa mission de conservation des antiquités, comme le miroir des grandes réalisations de l’humanité.
El-Fustat, le musée à ciel ouvert
Le projet de développement de la zone des fouilles “d’El-Fustat”, cherche à revivifier la zone antique et la transformer en musée à ciel ouvert, étant la plus ancienne capitale islamique d’Afrique.
Ce projet est le plus grand du Moyen-Orient d’une superficie de 500 feddans au cœur du Caire historique.
Un regard sur l’Histoire immortelle de l’Egypte
Ledit projet relie le Complexe des religions à la Mosquée Amr Ibn Al-Ass et la zone des monts, pour transformer toute la région en une zone caractéristique ayant des aspects particuliers, notamment la partie où se situent les souks et les bazars, pour ainsi constituer un ajout et une face historique de l’Egypte.
Al-Alamein, reflet d’une Egypte nouvelle
Avec ses activités industrielles, touristiques et culturelles, Al-Alamein se pose désormais comme un modèle de ville durable et intelligente, véritable reflet d’une Egypte nouvelle. Autrefois champ de mines, Al-Alamein est devenue le modèle d’une ville durable sur la Méditerranée. S’étendant sur une superficie de 48 000 feddans, elle est divisée en trois secteurs : le premier est celui des quartiers résidentiels, où l’on trouve des logements pour toutes les couches de la société. Le deuxième est l’axe industriel qui occupe 25% de la superficie d’Al-Alamein. Le troisième secteur, enfin, est celui du tourisme et de l’archéologie.
Aïn El-Sira, nouvelle attraction touristique
Le Lac du Caire “Aïn El-Sira” est un chef-d’oeuvre qui met en relief la beauté du Caire. Il comprend de superbes arbres et des palmiers, au milieu desquels se trouve un lac aux eaux claires. C’est le lac «Aïn Al-Sira», qui était un refuge pour les déchets et qui était entouré de bidonvilles, mais qui est devenu une attraction touristique hors pair.
Le projet de développement du lac du Caire “Aïn El-Sira”, sur une superficie de 63 feddans, comprend deux restaurants dans les régions nord et sud, un quai de bateaux, un théâtre à ciel ouvert, une île tropicale, un salon de thé, une aire de jeux pour enfants, en plus d’un bâtiment pour la police touristique, un réservoir d’irrigation, et des aires de stationnement.
Par Nevine Ahmed
Al-Dabaa… miser sur le nucléaire pour un mix énergétique
Ambitionnant de diversifier ses ressources avec un mix d’énergies renouvelables et de nucléaire, l’Egypte a franchi le premier pas vers l’établissement d’une industrie bas carbone, en misant sur l’énergie électrique que produira la centrale d’Al-Dabaa.
Les experts et responsables du domaine affirment que la centrale, qui est d’une puissance de 4800 mégawatts, devrait fournir plus de 7% de la demande en électricité du pays, une fois achevée en 2028 selon le calendrier fixé.
Octobre dernier, Al-Dabaa a reçu la première pièce lourde du dispositif nucléaire et qui a été installée dans la centrale sur la mer Méditerranée. Des étapes majeures y ont été réalisées, à partir du coulage de béton des deux premiers réacteurs, en passant par la première pièce lourde et du 3e réacteur, jusqu’à l’établissement des équipements à long terme.
Le monorail… l’option durable pour un transport intelligent et un déplacement sûr
Comparer le transport ferroviaire aux transports routiers et aériens permet de vérifier que le train est bien plus durable, que ce soit en termes d’émission de CO2, de consommation d’énergie, d’utilisation de l’espace ou de bruit. Il s’est avéré donc que le monorail est la meilleure option pour améliorer l’efficacité énergétique, réduire les émissions atmosphériques en utilisant des matériaux propres, recyclables et naturels et assurer un déplacement sûr et rapide pour les citoyens de/vers la Nouvelle Capitale Administrative.
L’Egypte connaît une croissance démographique et économique soutenue. D’après les taux de cette croissance, cela signifie que le nombre global de déplacements journaliers augmentera également. La mobilité des citoyens demeure plus que jamais une préoccupation de premier plan et constitue, avec la question de l’attraction de la main-d’œuvre requise par le marché du travail, un enjeu majeur pour l’avenir du pays.
Cette croissance de la population et du nombre de déplacements, a exigé des modes de transport plus performants, d’où la mise en place d’un des projets de transport intelligent, les plus importants et les plus utiles pour le déplacement des citoyens… le monorail.
La Nouvelle capitale, le développement urbain durable et intelligent
L’Egypte change de face. Avec des méga-projets lancés presque partout, la Nouvelle République s’annonce prometteuse en introduisant de nouveaux concepts de mode de vie pour les Egyptiens.
Une nouvelle capitale était nécessaire, puisque selon les autorités, les embouteillages, la pollution et la surpopulation rendent nécessaire la construction d’un nouveau centre administratif et économique, aussi bien qu’une nouvelle agglomération qui serait planifiée de sorte à garantir un développement urbain durable et “intelligent”.
A cela s’ajoute l’espoir d’attirer des investissements étrangers et de créer des emplois, grâce à la mise en œuvre de ce projet ambitieux, de la Nouvelle Capitale Administrative.