Les ventes aux enchères existent partout dans le monde et depuis longtemps. Vous trouverez de tout à acheter et surtout des produits intéressants. Participer donc à ce genre de vente, peut vous permettre de faire de belles acquisitions, surtout si cette vente est faite à la Maison Sotheby’s. La dernière séance de vente était plus qu’intéressante, avec une enchère sur les produits d’art islamique et arabe.
La fameuse Maison Sotheby’s a organisé une vente aux enchères, à la capitale britannique Londres, pour des produits inestimables d’art islamique et arabe. Les ventes ont franchi le seuil de 14 millions de livres sterling (soit plus de 378 millions de LE) et les séances se sont tenues, une semaine durant, avec des produits variant entre tapis orientales, des manuscrits, des livres saints du Coran avec différents designs et des tapisseries islamiques, peut-on lire dans le journal d’Al-Yom al-Sabie, qui a présenté des photos pour les plus intéressantes pièces vendues.
Parmi donc les oeuvres les plus importantes vendues, figure une page du Livre des Rois des pays Perse. Elle a été vendue contre 8,1 millions de livres sterling. Un chiffre record selon les experts, pour une pièce ou une oeuvre d’art islamique vendue dans une enchère, dépassant alors le record précédent pour ce même manuscrit, lors de la séance de Sotheby’s en 2011. La vente aux enchères a également vu la vente d’un Coran miniature orné, appartenant à l’époque de l’Etat seldjoukide en Irak.
La pièce a été vendue pour 138 600 mille livres sterling, soit l’équivalent de 3,7 millions de LE. La Maison Sotheby’s avait proposé un prix de vente pour cette pièce commençant de 50 mille livres sterling à 80 mille. Ce Coran renferme 284 feuilles, chaque page contenant 15 lignes écrites à l’encre noire et des versets séparés par des rosettes dorées, tandis que les noms des chapitres coraniques sont écrits en or, entourés de noir, avec un encadrement illuminé des pages. La Maison Sotheby’s a précisé que cette copie du Coran appartient au XIIe siècle, entre la fin du XIe et le début du XIIIe siècle. La décoration, dans les tons de brun foncé, d’or et de bleu, est une caractéristique des plus anciens corans.
La décoration d’ouverture de cercles imbriqués orne également le Coran d’Ibn Al-Bawab et un Coran de la collection Al-Khalili du XIe siècle, une caractéristique qui semble être dérivée des façades du Coran coufique. Un récipient égyptien en poterie décoré datant des Xe et XIe siècles a également été vendu lors de cette enchère, pour 693 000 000 livres sterling, soit 18,6 millions de LE. Selon Sotheby’s, le pot ovale a été mis aux enchères à un prix estimé à partir de 400 000 livres sterling et jusqu’à 600 000, et le processus d’enchère s’est terminé à 693 000 livres sterling. Le vase ou ledit pot est décrit comme ayant une forme ovale sur une base plate, avec une barre relevée à l’épaule et un court col incliné à rebord inversé, orné sur le pourtour d’un treillis géométrique entrelacé de câbles tressés formant 4 cartouches ovales contenant un patchwork écriture coufique appuyée sur un fond brillant à rayures.
Citons également parmi les produits vendus, la vente d’une boîte à stylos “Khorasan” incrustée d’argent, pour un montant de 100 800 000 de livres sterling. Le plumier mesure 28,5 cm de haut et est de forme rectangulaire avec un dessus bombé, et les côtés sont à faces gravées et incrustées d’argent, décorés de formes groupées et doubles et de quatre nervures sur un plancher d’arabesques. Il y a aussi des panneaux d’inscription à l’arrière et à l’avant et la partie supérieure a une fente sous la forme d’une niche et un couvercle à charnière avec nœud papillon rose et boucle de suspension. Sur la boîte à stylos sont écrits des mots: “Gloire et Affluence” et “Gloire et Prospérité”. Enfin, a été vendu aussi un tapis de soie de fabrication indienne fait de fils métalliques brodés et doublés, datant du XVIIIe siècle.
Le tapis a été vendu contre 50 400 000 livres sterling. Selon Sotheby’s, le tapis du XVIIIe siècle mesure 317 x 210 cm et a été produit dans le port de Cambay au Gujarat, où des broderies gujarati de cette qualité étaient utilisées au sein de la cour moghole ou exportées vers l’Europe à partir du XVIe siècle. Les miniatures mogholes représentaient souvent des courtisans assis sur des tapisseries brodées de soie qui étaient utilisées pendant les mois d’été comme alternative plus fraîche aux tapis. Une miniature moghole du début du XVIIIe siècle représente deux femmes sur un balcon assises sur un tapis d’été brodé de façon similaire.










