À l’ère d’aujourd’hui, dans le domaine de l’art, on ne réinvente pas un style, mais on le réactualise. On a tous ce désir d’être à la fois unique et ressortir du lot pour montrer aux gens notre vison de l’art et ce, peu importe la discipline et le genre. Bien avant la photographie, créer un portrait par le dessin, la peinture, ou même, la sculpture était signe de noblesse, prestige social et hiérarchie. Avant l’apparition technologique des photos et des téléphones intelligents, la royauté offrait un portrait aux futurs époux car bien évidemment, ils se mariaient sans jamais s’être vus. Le portrait a eu plusieurs options de noblesse, un rôle important.
Fares Ahmed fait partie de ces écrivains qui reprennent l’art du portrait ancestral pour lui donner vie et valeur suivant sa propre sauce et sa vision particulière. Se livrant au Progrès Egyptien, il a dit : « Dans la réalisation de mes tableaux, cette notion du portrait, de créer des personnages avec ou sans référence, m’amène davantage à travailler ma composition et d’offrir la possibilité aux spectateurs de s’évader au sein de leur imaginaire plutôt que de simplement s’arrêter à l’esthétisme et les références des œuvres». Récemment l’artiste a tenu une exposition à la galerie « Daï » où il a présenté à son public près de soixante toiles.
Ainsi, a-t-il présenté une expérience nouvelle en ayant recours à un matériel nouveau puisqu’il a dessiné avec des couleurs acryliques sur des toiles en papier de journaux. Une technique d’après l’artiste pourrait enrichir son expérience artistique. Il est allé encore plus loin en dessinant des portraits en noir et blanc sur du papier de journal jauni avec quelques retouches faites par quelques tâches ou gouttes de thé et de café. « Ces retouches visent à donner à chaque œuvre la magie d’antan », a-t-il dit. De même, l’artiste a présenté dans cette dernière exposition des statues en métal, puis colorer avec des couleurs d’acrylique.
Dans sa passion de l’innovation, il est allé encore très loin en se permettant de faire des gravures col[1]orées sur du bois créant des œuvres en mosaïque de fer, de métal, d’acrylique, etc…
Fares Ahmed est un artiste qui adore l’innovation et qui veut constamment sortir d’un univers coincé dans un moule. « Les limites n’existent pas, alors je les repousse », a-t-il indiqué. En ce qui concerne les difficultés que rencontre l’artiste, il a assuré que les prix du matériel et des outils sont très élevés, espérant un soutien de la part de l’Etat d’autant plus que les artistes ont été fortement affectés par la période de la pandémie du coronavirus.