Par : Samir Abdel Ghany

Né à Port-Saïd, son père est décédé prématurément. Sa mère l’a donc élevé et n’a même pas pensé à une relation. Par conséquent, elle le trouve attaché à elle, et vit toujours avec lui jusqu’à présent, avec sa bonne épouse et ses belles filles.
Je l’ai connu à l’association égyptienne de la caricature. Il est timide, dessine pour les enfants et se comporte comme eux. Je ne sais pas comment la personnalité de Fawzy s’est développée… Est-ce que sa relation avec le grand artiste Mohamed Effat lui ouvre une porte lui permettant de connaître l’autre monde, alors il dessine avec lui et rejoint son groupe dans le FICO mondial ?
Est-ce son expérience dans le magazine de la bande dessinée et son travail avec l’artiste Moustafa Hussein, puis Toughan et Gomaa Farhat ? Est-ce son travail dans le magazine d’Octobre en tant que journaliste et son approche du monde du journalisme et de la fabrication des idées ?
Il n’y a rien de spécifique…Peut-être est-ce la vie ou peut-être les gènes de (Abu Al-Arabi), ce personnage sarcastique de Port Saïd qui revendique la connaissance et vous donne toujours le sentiment qu’il est important et célèbre et connaît tout le monde au point d’avoir une blague qui dit que lorsque le président américain se tient à côté d’Abou Al-Arabi en Amérique, les Américains eux-mêmes s’interrogent qui se tient à côté d’Abu al-Arabi.
Lorsque je préparais l’exposition collective “Dans l’amour de Sorour Elwany” à la salle art corner, j’ai demandé à Fawzy d’amener un de ses amis diplomates, alors il m’a demandé : « Qui aimeriez-vous qu’il inaugure l’exposition ? l’ambassadeur de Belgique… l’ambassadeur du Mexique… l’ambassadeur d’Oman… l’ambassadeur de Chine… l’ambassadeur d’Australie… l’ambassadeur d’Inde… l’ambassadeur de Bolivie… l’ambassadeur de Cuba… l’ambassadeur de Colombie… l’ambassadeur d’Irlande… l’ambassadeur de Slovaquie… ou l’ambassadeur du Japon, celui qui est actuellement le plus proche de moi dans le groupe… et en effet l’ambassadeur du Japon a assisté à l’exposition.
Tout le monde s’est réuni autour de l’exposition et ce fut une journée extraordinaire… Comment Fawzy, qui a été éduqué dans des écoles publiques comme nous, a-t-il pu parler avec trois mots d’anglais cassés à tous ces ambassadeurs… Quel genre de culture a fait de lui une source de confiance dans la mesure où tous se rassemblaient autour de lui… ..Je reviens encore pour dire que sa relation avec sa mère en est la raison. Nous dessinons tous des caricatures et nous avons tous approché ces ambassadeurs par le biais de Fawzi, mais aucun de nous n’a pu continuer… Quelle présence a ce Fawzi. Et que possède t-il pour attirer ces diplomates autour de lui?

Le mot de passe est peut-être aussi le Forum International de la Bande Dessinée, c’était une idée de Fawzi, et c’était fait pour la première fois en collaboration avec la star de la bande dessinée, l’artiste Emad Abdel Maqsoud… Nous étions tous derrière eux et satisfaits de l’événement.


Mais Fawzi sait toujours qui paye les cadres, qui imprime les œuvres, qui transporte les visiteurs, qui leur achète des cadeaux, et qui les accueille pour un café ou Koshary Abou Tarek… Il peut formuler l’équation qui fait perdurer le forum, et il persiste quand il y a une demande chez un responsable qui lui parle jour et nuit jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut.
Certains peuvent penser que j’exagère, et la vérité est au moment où j’écris cet article, Fawzi Morsi est avec Ibrahim Abla en Belgique, ils présentent une exposition de la plus belle créativité de l’esprit égyptien (au Centre Européen de la Bande Dessinée en Belgique), qui a été inauguré par le Premier ministre belge Alexandre de Croo. Fawzi, représentant la caricature moderne et Ibrahim Abla détiennent certains des dessins les plus importants de l’histoire de la caricature… les fonds du Musée de la Caricature du Fayoum.