Les changements climatiques sont l’un des plus grands défis du XXIe siècle. Des ouragans qui frappent les zones côtières, des incendies de forêt qui font rage sur des terres vertes et sèches, en passant par la sécheresse qui détruit les récoltes. Ces changements menacent les modes de vie, les moyens de subsistance, la santé, la sûreté et la sécurité des femmes et des hommes dans le monde entier. Mais, Il est de plus en plus évident que les femmes sont plus vulnérables que les hommes, en grande partie face à ces changements.
C’est pourquoi, en ce qui concerne la femme, c’est le début d’une prise de conscience de tous les détails liés à la rationalisation de la consommation, à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources. Elle est également responsable du changement de comportement des membres de sa famille afin de préserver les ressources naturelles. C’est pourquoi, son rôle est primordial dans le dossier des changements climatiques et de la biodiversité. En plus, elle est un facteur actif dans la réalisation du changement souhaité face aux différents aspects du changement climatique.
Alors, avec une sensibilisation suffisante et un accès facile des femmes à l’information, cela conduira à l’aptitude de la femme à adopter des modes de vie amis de l’environnement. D’ici, le rôle des femmes dans le leadership et la promotion de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques répondant à leurs besoins rend les politiques plus efficaces. Dans ce cadre, Dr Yasmine Fouad, la ministre de l’Environnement, a révélé qu’une journée entière sera allouée aux femmes lors des journées non officielles de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), que l’Égypte accueillera à Charm El-Cheikh en ce mois de novembre pour discuter des politiques nécessaires, des solutions possibles et des mécanismes de financement qui permettent aux femmes de différents continents de faire face aux effets sanglants du changement climatique. Au cours de l’année passée, l’Egypte a lancé la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique 2050 où la question de l’autonomisation de la femme occupe une place importante au cœur de cette stratégie nationale. La ministre de l’Environnement a déclaré que lorsque nous parlons d’autonomisation des femmes dans le contexte du changement climatique, nous parlons également des opportunités qui s’offrent aux femmes pour affronter et s’adapter aux facteurs du changement climatique.
Dr Yasmine Fouad a également souligné que parmi les moyens dont disposent les femmes pour assurer le gagne-pain de leur vie existe le f inancement des petits et moyens projets pour faire face aux changements climatiques. Ces dits projets offrent des opportunités d’emplois verts aux femmes. Citons par exemple, la capacité des femmes à recycler les déchets agricoles et le fumier animal pour produire des engrais organiques et du biocarburant pour les femmes de foyer dans la campagne. Pour sa part, Dr Maya Morsy, la présidente du conseil National de la Femme (CNF) a souligné que l’Égypte a lancé sa vision pour 2030, qui comprend la dimension environnementale et l’intégration des principes d’autonomisation de la femme et a également créé le Conseil national pour le changement climatique, tous sont des moyens visant à renforcer le rôle de la femme. La vision de l’Égypte sur la question de la femme, de l’environnement et du changement climatique repose sur 7 piliers principaux :travailler sur des méthodes qui prennent en compte les besoins des femmes pendant le processus d’adaptation tout en atténuant les répercussions du changement climatique.
Renforcer l’efficacité des femmes et leur participation effective pendant les étapes de la gouvernance environnementale, et bénéficier des opportunités d’emploi des femmes pendant le processus de transition environnementale et équitable vers l’économie verte. La consommation rationnelle et l’économie bleue dans le cadre des objectifs de développement durable, la lutte contre les impacts sanitaires et sociaux et les répercussions de la détérioration de l’environnement sur les femmes, la promotion de la sensibilisation et du changement de comportement sur les questions féminines et le changement climatique, l’amélioration de la production de données et de connaissances concernant la femme , l’environnement et le changement climatique. Malgré tous nous considérons la femme comme étant des championnes du changement, elles ne sont plus des victimes du changement mais plutôt des leaders du changement. Et ce à travers l’éducation de futures générations et l’adoption de modes de vie respectueux de l’environnement.