Pour se développer et entreprendre des démarches à l’international, l’Egypte a dû adopter maintes mesures sur différents axes pour pouvoir développer son industrie et ensuite multiplier ses exportations. Des services logistiques développés, des facilités et des solutions d’accompagnement aux industriels, des missions commerciales à l’extérieur pour promouvoir le produit local et des pavillons intéressants dans les différents Salons internationaux, sont les démarches-clés prises par le gouvernement égyptien pour booster ses exportations.
Névine Ahmed
Mobilité pour dépasser les frontières nationales
La mondialisation a ouvert grande la porte aux entreprises égyptiennes, leur offrant des opportunités inédites pour développer leurs produits et aussi les exporter. Un nouvel environnement d’affaires a été créé aux investisseurs avec des facilités sans précédent, aussi bien que des mesures d’intégration économique et d’inclusion financière. Ceci a permis, outre le flux d’investissements, une diversification et une multiplication des interactions entre les échanges commerciaux entre les différents pays, servis par une infrastructure logistique développé, grâce à une stratégie impeccable du ministère des Transports et du ministère du Commerce et de l’Industrie.
Divers facteurs ont été éliminés pour réduire les obstacles, tout en accélérant le progrès technologique.
Une grande mobilité pour trouver d’intéressantes possibilités d’investissement, conjuguée notamment à une stratégie nationale de développement de l’industrie, visant à ignorer les frontières nationales et se lancer à l’exportation.
Pont arabe pour le transport des marchandises
Dernièrement, d’intensives réunions ont été tenues pour faire le suivi de l’avancement des taux de transport sur la ligne arabe de transport sec et maritime – récemment inaugurée – qui relie l’Egypte, la Jordanie et l’Irak. Cette ligne revêt une grande importance pour le transport des marchandises commerciales du Golfe, d’Irak et de Jordanie vers les pays européens et américains, en passant par l’Egypte, estiment les responsables.
Cette ligne a de grands avantages, puisqu’elle est considérée comme la plus rapide en termes de temps d’arrivée, la moins chère et la plus simple en termes de procédures et d’opportunités.
Les experts ont largement discuté du volume d’activité au début de l’exploitation et la capacité de cette ligne à relier la Jordanie, l’Irak et les pays arabes du Golfe via le port maritime égyptien de Nouweiba jusqu’aux ports égyptiens surplombant la Méditerranée et de là vers le marché européen.
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La partie égyptienne souhaite fournir le soutien nécessaire à cette nouvelle ligne en facilitant les procédures et en encourageant les entreprises et les diverses parties à l’utiliser dans les deux sens, compte tenu de son importance dans le transport des marchandises commerciales du Golfe, de l’Irak et de la Jordanie vers les pays européens et vers les Etats-Unis, en passant par l’Egypte, et ce, en reliant les ports d’Aqaba et de Nouweiba sur le Golfe d’Aqaba et de là, actuellement par voie terrestre via le Sinaï par la route Nouweiba /Taba / le Tunnel, et de là jusqu’aux ports d’Al-Ariche, l’Est Port-Saïd, Damiette et Alexandrie. C’est là, la route qui représente la partie terrestre du corridor logistique de Taba / Al-Ariche exploité pour des services maritimes directs entre les ports égyptiens, européens et américains.
La Ligne “RO-RO” entre l‘Egypte et l’Italie
Le ministère des Transports se prépare à commencer à exploiter la “ligne de transport RO-RO” pour le transport international des marchandises entre l’Egypte et l’Italie au cours du premier semestre de 2024. Un accord à cet effet concernant le transport des marchandises par véhicules terrestres remorqués utilisant les services RO-RO a été signé, en plus d’un protocole entre les parties égyptienne et italienne afin de faciliter le transport des marchandises, et réduire le coût du transport et le temps de trajet entre l’Italie et l’Egypte.
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Des procédures-clés pour booster l’industrie
Au cours des dernières années, le secteur industriel a été le sujet d’une attention sans précédent de la part de l’administration égyptienne, sous la houlette du Président Abdel Fattah Al-Sissi, qui a accordé à ce secteur une priorité majeure, non seulement parce qu’il constitue le moteur du développement économique de l’Egypte, mais aussi parce qu’il est l’un des piliers les plus importants pour parvenir à la stabilité sociale, à travers l’offre d’emplois. L’emploi des jeunes, l’augmentation des revenus des citoyens et l’amélioration de leur niveau de vie. Cet intérêt remarquable a eu le plus grand impact dans la réalisation de sauts qualitatifs et de développements dans le secteur industriel égyptien que ce soit au niveau de la législation, des nouveaux investissements et des expansions horizontales et verticales dans les villes et les zones industrielles, en plus d’une augmentation des indicateurs d’exportation pour tous les secteurs industriels.
Le gouvernement a promulgué la loi N° 5 de 2015 portant sur la préférence accordée aux produits égyptiens dans les contrats gouvernementaux, et elle a été publiée au Journal officiel début janvier 2015. Les dispositions de la loi s’appliquent aux contrats d’achat et aux contrats de projet conclus par les unités de l’administration publique de l’État, y compris les ministères, les départements, les agences, les unités d’administration locale et les agences. Cette loi a ouvert la porte à diverses industries en Égypte pour prendre leur part des contrats gouvernementaux, qui avaient un impact significatif sur les différents secteurs industriels.
Les mesures gouvernementales les plus importantes pour soutenir l’industrie
Élargir la base des bénéficiaires de l’initiative de soutien aux secteurs productifs, qui fournit 150 milliards de livres de financement à un taux préférentiel avec un taux d’intérêt de 11% pour la production (industrie et agriculture) afin d’inclure également les activités d’énergies renouvelables, les usines des zones franches et les sociétés coopératives agricoles Le Trésor public supportera 10 milliards de livres de différences de taux d’intérêt. Le gouvernement a également décidé d’augmenter les allocations de soutien aux exportations de 10 milliards de livres allouées à la sixième phase de l’initiative de paiement immédiat pour soutenir les exportations, s’élevant à 2 milliards de livres, ce qui porte le total montant alloué pour cette phase à 12 milliards de LE.
Le gouvernement a également annoncé que le Trésor public prendrait en charge 5 milliards de LE d’impôts fonciers pour 19 secteurs industriels pendant une période de 3 ans, et a augmenté la couverture pour inclure également les activités de production de volaille dans le cadre du soutien à diverses industries. Le but est de soutenir la production et ne pas alourdir l’industrie avec des charges supplémentaires à la lumière des circonstances actuelles que traverse l’économie mondiale. Le Trésor public de l’État consacre également 6 milliards de LE par an pour soutenir l’électricité du secteur industriel, et un projet de loi visant à abolir le développement des frais et des taxes douanières sur l’importation de composants de téléphones mobiles pour encourager leur fabrication locale.
L’intérêt pour les industries formelles et informelles coïncide avec la disponibilité d’énormes fonds sur une période de 8 ans, alors que l’Agence de développement des entreprises a injecté 40 milliards de livres de financement dans le secteur des petites entreprises entre le 1er juillet 2014 et le 30 mai 2022. (8 ans), finançant 1,6 million de petites et micro-entreprises et offrant plus de 2,5 millions d’opportunités d’emploi.