Faut-il augmenter, ou pas, les prélèvements ? Bruno Le Maire a tranché, mardi 2 avril, sur le fait que le gouvernement n’augmenterait pas les impôts, une option qui divise dans la majorité après l’annonce du dérapage du déficit public en 2023.
« Nous n’augmenterons pas les impôts en France, pour une raison simple : ce serait contraire à notre intérêt national », a déclaré le ministre de l’Économie, dans une tribune publiée, mardi 2 avril, dans Les Échos. Bruno Le Maire refuse ainsi le recours à toute « taxe exceptionnelle, surtaxe, taxe temporaire ou taxe de rendement », visant explicitement la taxe sur les superprofits défendue par une partie de l’opposition et de la majorité, sur laquelle le Premier ministre, Gabriel Attal, avait déclaré « ne pas avoir de dogme ».
« Je refuse de céder à la facilité coutumière des temps difficiles », insiste Bruno Le Maire, arguant qu’il ne serait pas juste d’augmenter les impôts, y compris des plus riches, « dans un pays où 10 % des contribuables paient les trois quarts de l’impôt sur le revenu ».
Toutefois, « nous sommes disposés à durcir la contribution sur la rente des énergéticiens, dont le rendement a été trop faible en 2023 », réaffirme le ministre. « Avec le Premier ministre, nous voulons lutter contre toutes les rentes », dit-il.