Malgré son haut niveau, la croissance observée dans le secteur reste toutefois inférieure à celle relevée en février, qui s’était établi à 57,2 points, selon BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES. Est-ce un indicateur de bonne santé économique ? La croissance de l’activité manufacturière s’est redressée quelque peu en avril grâce à une hausse des commandes, mais elle reste entravée par les difficultés d’approvisionnement et la guerre en Ukraine , selon des données publiées, lundi 2 mai, par le cabinet S&P Global (ex-IHS Markit).
L’indice composite qui mesure la performance du secteur sur la base des données recueillies auprès d’un panel de 400 entreprises a atteint 55,7 points contre 54,7 en mars. Ce niveau de croissance reste toutefois inférieur à celui relevé en février, qui s’était établi à 57,2 points grâce à l’amélioration de la situation sanitaire.
Un indice supérieur à 50 témoigne d’une croissance de l’activité , tandis qu’un chiffre inférieur à 50 illustre une contraction. “La croissance s’est notamment appuyée sur une accélération de la hausse du volume global des nouvelles commandes, les clients ayant anticipé leurs commandes afin de se prémunir contre de nouvelles augmentations de prix et pénurie”, a souligné le cabinet dans un communiqué.
Avec les difficultés d’approvisionnement en matières premières et la hausse des prix de l’énergie, les coûts des achats des entreprises ont déjà augmenté “à leur plus fort rythme depuis février 2011”, selon S&P Global. Elles ont répercuté ces hausses sur leurs prix de vente, qui affichent “un taux d’inflation record”. Joe Hayes, économiste chez S&P Global cité dans le communiqué, prédit ainsi un affaiblissement de la demande dans les prochains mois qui, couplée à l’inflation, risque “de faire fléchir la croissance”.