Les résultats des élections législatives ont abouti à la composition d’une Assemblée nationale sans majorité absolue pour Emmanuel Macron, tandis que la Nupes devient la première force d’opposition, quand le RN fait une entrée fracassante au palais Bourbon. Scores définitifs, enseignements, échéances à venir… On fait le point. Lundi, les Français ont découvert donc une Assemblée nationale au tout nouveau visage, dont plusieurs figures politiques ne font plus partie, tandis que de nouvelles personnalités y font leur entrée. Certains ont confortablement gagné leur siège, d’autres ne doivent leur élection qu’à une poignée de voix, mais l’hémicycle a surtout été composé par moins de la moitié des électeurs. L’abstention s’est en effet élevée à 53,77%, dimanche. Cependant, ce sont 577 députés hétéroclites qui vont siéger au palais Bourbon durant les prochaines années, aucune majorité absolue n’ayant été décrochée : Ensemble! (245 députés dont environ 160 LREM, 40 Modem, 30 Horizons) apparait comme le grand perdant de ces élections législatives, alors que la coalition réunie autour d’Emmanuel Macron obtient pourtant le plus de députés. “Massacre”, “grosse claque”, “cata”, “effondrement”… Les gros titres et les réactions effarées des militants ne manquaient pas lundi matin dans la presse. La République en Marche et ses alliés échouent à obtenir la majorité absolue et semblent plus que jamais isolés, après un recul d’une centaine de sièges et avec une Assemblée sans majorité claire désormais. La Nupes (131 députés dont environ 75 LFI, 30 PS, 15 EELV, 10 PCF) devient la première force d’opposition à l’Assemblée nationale, mais n’a pas en revanche réussi le pari qu’elle s’était fixée lors de ces législatives 2022 de prendre la majorité, ni même de venir tutoyer les macronistes à l’Assemblée. Loin des 200 élus, Jean-Luc Mélenchon doit renoncer à son espoir d’être “élu Premier ministre”. Le Rassemblement national (89 députés) réalise une percée historique, qui constitue la grande surprise de ces résultats de deuxième tour.