Dans un scrutin marqué par le retour du RN au Palais du Luxembourg avec trois élus, les résultats des élections sénatoriales ont confirmé dimanche la stabilité de la chambre haute, dominée par la droite, et les difficultés des macronistes, selon LePoint.fr.
« La majorité sénatoriale » de droite et du centre « va être confortée », s’est réjoui le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau auprès de l’AFP. « Le groupe LR restera le plus important de très très loin », avec une « stabilité », a-t-il souligné, en confirmant sa candidature à sa propre succession à la tête du groupe. Bruno Retailleau a aussi dénoncé un « nouvel échec du président de la République » au Sénat, en raison de la « déconnexion du macronisme avec le terrain ».
La droite avançait sans pression dans le sillage de son leader LR Gérard Larcher (74 ans), réélu pour un sixième mandat dans les Yvelines avant une confirmation plus que probable à son poste de président du Sénat le 2 octobre. LR s’attend à obtenir « 143 ou 144 sénateurs », contre 145 auparavant.
À moins de huit mois du prochain grand rendez-vous électoral des européennes, 170 des 348 sièges de sénateurs étaient à pourvoir pour six ans dans une quarantaine de départements, des Landes au Pas-de-Calais en passant par Paris, l’Île-de-France ou Mayotte. Les 178 autres le seront en 2026.
Dès dimanche matin, la macronie a enregistré une défaite emblématique, celle de la secrétaire d’État à la citoyenneté Sonia Backès, seule ministre en lice à l’échelle nationale, battue au second tour en Nouvelle-Calédonie par l’indépendantiste Robert Xowie. Cette défaite pourrait-elle conduire Sonia Backès à quitter le gouvernement, une règle jusqu’ici appliquée par le président de la République pour ses ministres aux législatives ? Ni l’Élysée ni Matignon n’ont répondu dimanche à l’AFP à ce sujet.
L’ancienne ministre Brigitte Bourguignon, déjà défaite aux législatives 2022, a quant à elle été battue dans le Pas-de-Calais. Parmi ses cadres au Sénat, Renaissance a sauvé le siège de Xavier Iacovelli (Hauts-de-Seine), mais pas Julien Bargeton à Paris.