Des tirs d’artillerie et des frappes aériennes meurtrières ont visé jeudi la bande de Gaza, où l’armée israélienne a récupéré les corps de cinq Israéliens tués durant l’attaque du Hamas le 7 octobre et emmenés dans le territoire palestinien.
Après avoir été reçu au Congrès où il a défendu la guerre à Gaza, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré jeudi à Washington le président américain Joe Biden, avant un entretien prévu avec sa vice-présidente, Kamala Harris.
Joe Biden devait réaffirmer à son interlocuteur qu’un cessez-le-feu est nécessaire “rapidement” dans le territoire palestinien, a déclaré la Maison Blanche.
Le président américain affiche son fort soutien à Israël depuis le début de la guerre, mais il s’est montré de plus en plus critique au fur et à mesure qu’augmentait le bilan des victimes civiles.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée.
Jeudi, des bombardements ont visé la ville de Gaza et Beit Lahia, dans le nord, où neuf personnes ont été tuées selon des sources médicales, ainsi qu’Al-Bureij, dans le centre.
Les forces israéliennes ont aussi poursuivi leurs opérations à Khan Younès et Rafah, dans le sud.
“Des avions de combat israéliens ont pris pour cible des civils assis près de leurs maisons”, dont cinq sont morts, a affirmé à Beit Lahia Ahmed Kahlout, le directeur local de la Défense civile.
Selon des témoins, les soldats ont fait exploser des immeubles d’habitation à Tal Al-Sultan, un quartier de l’ouest de Rafah, et à Bani Suhaila, à l’est de Khan Younès.
L’armée a annoncé avoir “éliminé des dizaines de terroristes et démantelé environ 50 infrastructures terroristes” ces derniers jours à Khan Younès.
Des milliers de Palestiniens ont de nouveau fui les bombardements, après des ordres d’évacuation de l’armée couvrant plusieurs secteurs du territoire.