L’Occident et la Russie se sont fait face ces mercredi et jeudi à Rio de Janeiro lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20, qui devrait être dominée par les conflits en Ukraine et à Gaza, rapporte l’AFP.
Arrivé mardi soir au Brésil, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken devait retrouver le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov dans ce forum accueilli par le géant latino-américain, qui assure depuis décembre la présidence du groupe.
Mais le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ne sera pas présent pour ce premier grand rendez-vous de l’année du G20, dont le sommet des chefs d’Etat aura lieu en novembre, également à Rio.
La France est représentée par Stéphane Séjourné, nommé au Quai d’Orsay le mois dernier.
Pour le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le G20 “est le forum le plus à même d’influencer de façon positive l’agenda international”. Mais ses ambitions de se poser en médiateur des crises mondiales semblent avoir été compromises dimanche, quand il a déclenché une tempête diplomatique en comparant l’offensive israélienne à Gaza et la Shoah. Ces propos lui ont valu d’être déclaré “persona non grata” en Israël.
“Si Lula pensait proposer des résolutions de paix durant le G20, non seulement pour le Proche-Orient, mais aussi pour l’Ukraine, je pense que ce n’est plus d’actualité”, dit à l’AFP Igor Lucena, spécialiste brésilien des relations internationales.
Plus de quatre mois après le début du conflit à Gaza, la paix apparaît toujours très loin. Mardi, les Etats-Unis ont mis leur veto à un nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Les perspectives sont au moins aussi sombres pour le conflit en Ukraine, sur lequel les membres du G20 sont également divisés.