À Hiroshima pour le sommet du G7, Emmanuel Macron a fait hier dimanche 21 mai la promotion du « nouveau pacte financier » mondial qu’il appelle de ses vœux. Il s’agit d’un projet de refonte de l’architecture de la finance mondiale qui doit éviter de devoir « choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte pour le climat », selon les mots du président français devant la presse au Japon, au dernier jour de cette réunion, selon LePoint.fr.
« J’ai pu présenter ce que sera le sommet pour un nouveau pacte financier de Paris, les 22 et 23 juin », a dit Emmanuel Macron devant la presse. Paris avait lancé l’idée de ce sommet à l’automne dernier lors de la COP27 en Égypte avec la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, dont la petite île caribéenne est en première ligne face aux menaces du changement climatique.
L’objectif est ambitieux : réformer l’architecture de la finance mondiale pour mieux répondre aux défis du réchauffement climatique. « Nous allons porter un agenda de réforme du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale pour davantage offrir de financements aux pays qui en ont le plus besoin », a expliqué Emmanuel Macron. Il entend aussi « développer plus de financements privés par des mécanismes de garantie ».
Le chef de l’État français a exposé ce projet de « choc de financement » à tous ses interlocuteurs à Hiroshima, qu’il s’agisse des grands pays bailleurs de fonds comme du président brésilien Lula ou du Premier ministre indien Narendra Modi. « Nous n’avons pas à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la lutte pour le climat et la biodiversité », a-t-il plaidé. « La transition juste est la seule réponse […] elle suppose donc un choc concessionnel et une mobilisation plus forte de nos instruments. »
« C’est le seul moyen d’éviter une division du monde », a-t-il encore insisté, relevant que « de plus en plus de pays du Sud ont le sentiment » qu’on « leur demande de faire des efforts climatiques alors qu’on ne les a pas suffisamment aidés pour lutter contre la pauvreté ».