On ne saurait dire si la caméra a choisi Galal El-Mesry ou si c’est l’artiste qui l’a choisie.
La caméra n’est pas uniquement un outil pour capturer des instants ou des moments. Elle se transforme entre les mains de notre artiste pour devenir un instrument impressionnant.
Un instrument qui transpose avec beaucoup de subtilité et de finesse les sentiments de l’artiste et qui fait de chaque image un tableau plein de vie, d’émotions, et d’amour.
Son énergie spirituelle, sa vision particulière et son cœur palpitant peuvent insuffler l’âme aux objets, colorer les êtres humains, dialoguer avec la nature et retracer magiquement les murmures et les émois de l’âme.
Ses photographies sont habitées par des émotions indescriptibles. Au contact d’Al-Mesry, le pub-lic découvre sa vaste culture, voire une culture encyclopédique.
Son âme conviviale et douce s’impose dans ses photographies et offre un certain bonheur qui émane à première vue. Récemment, il a tenu une soirée de dédicace de son nou-veau livre « Les beaux pays » à la librairie du Grand-Caire (Al-Qahrah Al-Kobra). L’ouvrage est un livre imagé sur la Nubie.
C’est dans ce contexte qu’il a fait des déclarations exclusives au Progrès Egyptien sur son expérience très particulière au sens pro-pre du terme. « J’ai visité la Nubie pour la première fois en 2007. Je me suis rendue aux îles Gharb Sohal et Hissa.
Immédiatement, je me suis fait ensorceler par le lieu et la générosité des Nubiens. En tant que photographe, leurs maisons colorées ont capté mon regard. Je n’ai pas pu résister et j’ai tout de suite commencé à enregistrer ces lieux mythiques et sans égaux.
Je voulais tout capter, la splendeur du paysage, la générosité des gens, voire ma passion envers la Nubie », a-t-il expliqué. Et le photographe de renchérir : « La Nubie est un univers magique et particulier. Ses habitants sont une source de bonté et de créativité.
On y trouve une image authentique de l’Egypte. Une beauté vierge et une splendeur incomparable.
Bref, ce lieu chargé d’histoires et de magie représente inéluctablement un trésor à tout photographe, tout plasticien, tout musicien et amateur de patrimoine ». « Il faut recon-naître que ma carrière journalistique m’a doté d’un sens différent et de techniques plus sophistiquées en matière de photographie.
Ma vision et mon style ont beaucoup changé et j’ai commencé à accorder un profond intérêt aux détails des personnages, cherchant à connaître leurs histoires et à découvrir des chapitres de réussite, d’amour et de travail inlassable du patrimoine nubien », a-t-il martelé.





