Les épreuves font partie intégrante de la vie humaine. Dans l’islam, elles ne sont ni absurdes ni inutiles : elles ont un sens, une sagesse, et surtout une fonction éducative et spirituelle. En temps de crise, garder le moral devient un acte de foi, un signe de confiance en Dieu et en Sa miséricorde.Le Coran rappelle que les difficultés sont passagères et qu’elles sont suivies par un apaisement. Allah dit :« À côté de la difficulté est, certes, une facilité ! »(Sourate Al-Inshirah, 94:6)Ce verset, répété deux fois dans la même sourate, agit comme une promesse divine : toute peine est accompagnée d’un soulagement. Cela invite le croyant à ne pas céder au désespoir, même lorsque la situation semble insurmontable.En période de détresse, le musulman est invité à se tourner vers Allah avec patience (sabr) et confiance (tawakkul). Le Coran insiste sur la valeur de la patience :« Et fais preuve de patience. Car Allah ne laisse pas perdre la récompense des bienfaisants. »(Sourate Houd, 11:115)Le Prophète Mohammed (paix et bénédiction sur lui) a lui-même traversé des moments d’intense épreuve — perte d’êtres chers, rejet, exil — sans jamais perdre espoir ni douter de la sagesse divine. Il enseignait que la vraie force réside dans la capacité à garder le cœur apaisé, même dans la tourmente.Dieu appelle également à ne jamais sombrer dans la désespérance, quel que soit le degré de difficulté ou d’échec :« Ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Certes, Allah pardonne tous les péchés. »(Sourate Az-Zumar, 39:53)Maintenir le moral en temps de crise devient ainsi un acte de résistance intérieure, une preuve de foi, mais aussi une voie de transformation. Le croyant, au lieu de fuir ou de se révolter, s’ancre dans la prière, l’invocation, la solidarité, et surtout l’espoir. Il sait que chaque nuit sombre est suivie d’une aurore, et que derrière chaque épreuve se cache un bien, connu ou inconnu.