Après 22 mois de guerre, le peu de nourriture qui entre à Gaza est aussitôt pris d’assaut par des foules affamées risquant leur vie sous les tirs, pillé par des gangs criminels ou encore détourné dans le plus grand chaos, sans atteindre ceux qui en ont le plus besoin.A la faveur d’une pause partielle dans les bombardements annoncée dimanche par Israël, sous pression internationale face au risque de famine, de l’aide humanitaire a recommencé à entrer dans le territoire assiégé, mais en quantité jugée largement insuffisante par les organisations internationales.
Tous les jours, les correspondants de l’AFP sont témoins de scènes dramatiques où des foules désespérées se ruent, souvent au péril de leur vie, sur des véhicules chargés de vivres ou sur des sites de largages aériens, opérés ces derniers jours par les Emirats arabes Unis, la Jordanie, le Royaume-Uni ou la France.Jeudi à Al-Zawayda (centre), à la vue des palettes parachutées par un avion, des Palestiniens amaigris ont accouru par dizaines, se bousculant et s’arrachant les colis dans un nuage de poussière.