Les réactions se multiplient après l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas permettant la libération d’une cinquantaine d’otages et une trêve de quelques jours dans la bande de Gaza. Paris, notamment, “espère” qu’il y aura des Français parmi le premier groupe d’otages libérés, rapporte France 24.
Les premières réactions à l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas n’ont pas tardé. Emmanuel Macron, notamment, a salué, hier mercredi, “l’annonce d’un accord pour la libération d’otages” retenus par le Hamas et “une trêve humanitaire” entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
“Nous œuvrons sans relâche pour que tous les otages soient libérés. La trêve humanitaire annoncée doit permettre de faire entrer de l’aide et de porter secours à la population de Gaza”, a dit le président français sur le réseau social X, sans plus de précisions. La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait évoqué un peu plus tôt un “moment de réel espoir”, espérant qu’il y aura des Français parmi les otages qui vont être libérés prochainement par le Hamas en échange d’une “pause humanitaire” acceptée par Israël.
“Nous espérons qu’il y a des Français parmi eux et si possible parmi le premier groupe” d’otages qui vont être libérés, a déclaré Catherine Colonna sur France Inter, appelant à une trêve humanitaire “durable” pour permettre la libération de toutes les personnes retenues dans la bande de Gaza. “Nous l’espérons et nous y travaillons d’arrache-pied”, a-t-elle ajouté. Interrogée sur les raisons pour lesquelles elle ne précise pas si des Français vont être libérés, la ministre a répondu : “par prudence il faut que chacune des parties tienne sa part du contrat, il faut que rien ne vienne entraver le processus, il faut une mise en œuvre”.
Biden : Appels à “mettre
à profit cette pause”
Ailleurs dans le monde, le président américain Joe Biden s’est dit “extraordinairement satisfait” de la libération prochaine d’otages enlevés en Israël par des militants du Hamas le 7 octobre.
“Je suis extraordinairement satisfait [du fait] que plusieurs de ces âmes courageuses […] seront réunies avec leurs familles une fois que cet accord sera pleinement mis en œuvre”, a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche. La Russie a également réagi. Elle “salue” l’accord sur une trêve humanitaire à Gaza, annoncé par Israël et le Hamas en guerre depuis début octobre, a indiqué hier mercredi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
“Moscou salue l’accord entre Israël et le Hamas sur une pause humanitaire de quatre jours”, a-t-elle déclaré, selon les agences de presse russes, en soulignant que “c’est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l’escalade du conflit”.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle aussi “salué chaleureusement” l’accord, appelant à “mettre à profit cette pause” pour “intensifier” l’aide humanitaire. “Je suis très reconnaissante à tous ceux qui ont travaillé sans relâche par la voie diplomatique ces dernières semaines (…) La Commission européenne fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre à profit cette pause afin d’organiser un sursaut de l’aide humanitaire à Gaza”, a-t-elle indiqué, ajoutant vouloir “intensifier les expéditions [d’aide] vers Gaza le plus rapidement possible”.
Cameron : Une “étape cruciale”
L’Allemagne a salué une “avancée” qu’il “faut mettre à profit pour acheminer une aide vitale aux habitants”. “La libération annoncée d’un premier groupe d’otages est une avancée, même si rien au monde ne pourra effacer leur souffrance. La trêve humanitaire doit être utilisée pour apporter l’aide vitale nécessaire aux habitants de Gaza”, a déclaré la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, sur X.
Le ministre des Affaires étrangères britannique David Cameron a qualifié l’accord dans un communiqué d’”étape cruciale pour soulager les familles des otages et résoudre la crise humanitaire à Gaza”. Le chef de la diplomatie britannique a appelé “toutes les parties à veiller à ce que l’accord soit respecté dans son intégralité”. De son côté, la Chine a salué “l’accord de cessez-le-feu temporaire entre les parties concernées” et espère “qu’il permettra d’apaiser la crise humanitaire, de contribuer à la désescalade et réduire les tensions”, a indiqué à la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning. La principale association israélienne de familles d’otages dans la bande de Gaza a quant à elle déclaré dans un communiqué être “très heureuse qu’une libération partielle soit en cours”. “Pour l’instant, nous ne savons pas exactement qui sera libéré et quand”, a-t-elle ajouté.
Enfin, un haut responsable de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée a déclaré que “son président Mahmoud Abbas et sa direction [saluait] l’accord de trêve humanitaire”.