Le ministre soudanais des Ressources en eau et de l’Irrigation, Yasser Abbas a requis une pression extérieure sur l’Ethiopie pour l’empêcher de remplir unilatéralement le barrage de la Renaissance (GERD), et le retour de ce pays aux négociations pour parvenir à un accord satisfaisant pour les parties concernées.
Lors d’un entretien avec l’ambassadrice de France au Soudan, Emmanuelle Blatmann, dont le pays est président en exercice du Conseil de sécurité de l’ONU, M. Abbas a réaffirmé le rejet catégorique du Soudan de discuter des quotas d’eau lors des négociations sur le barrage de la Renaissance, affirmant que ces dernières étaient consacrées uniquement au remplissage et exploitation du réservoir.
Le Soudan ne s’engagerait à des négociations sans un changement préalable de la méthode de négociation, a-t-il dit, appelant à un rôle grandissant des experts et observateurs. La question du GERD s’est compliquée et devenue politique plutôt que technique, a-t-il estimé.
L’Ethiopie a effectivement pris la décision de remplissage en juillet courant du barrage, et le ministère soudanais des Ressources en eau avait entrepris des mesures de précaution pour amoindrir les répercussion du remplissage unilatéral du barrage éthiopien, a-t-il signalé.