RFI – L’annonce a été faite par l’Égypte, qui a « fermement rejeté » cette manœuvre réalisée par l’Éthiopie.
Addis-Abeba construit sur le fleuve Nil le plus grand bar-rage hydroélectrique d’Afrique depuis 2011.
L’infrastructure inquiète particulièrement l’Égypte et le Soudan, pays situés en aval et qui craignent un impact sur leurs réserves en eau.
Apprenant le lance-ment d’une deuxième phase du remplissage, l’Égypte a dénoncé une « violation des lois internationale » et a aussitôt prévenu le Conseil de sécurité de l’ONU qui devait se réunir hier jeudi sur le sujet.
Égyptiens et Soudanais poussent pour que l’organe principal des Nations unies se saisisse du dossier et contraigne l’Éthiopie à tout stopper tant qu’un accord tripartite n’a pas été trouvé.
Le barrage de la Renaissance est construit à 80%. Une première phase de remplissage avait été réalisée l’an dernier pour tester le fonctionnement d’une turbine servant notamment à gérer le débit de l’eau et à retenir près de 5 milliards de m3. Cette deuxième phase doit permettre à l’eau d’atteindre de nouvelles turbines, à continuer les tests et à remplir 13,5 milliards de m3 d’eau supplémentaires.
Les ministres égyptiens et souda-nais des Affaires étrangères étaient à New York. En amont de la réunion, ils avaient déjà rencontré les représentants de plusieurs pays, Irlande, Mexique, Estonie ou encore Norvège, afin de défendre leur point de vue. La Ligue Arabe a également écrit au Conseil. Entraînant aussitôt la colère d’Addis-Abeba.