Face aux incertitudes qui pèsent sur l’économie, face à la hausse des prix, face à la baisse des revenus des ménages et de leur pouvoir d’achat… comment réagir ?
Tout le monde est concerné. Même ceux qui disent savoir exactement où ils en sont de leur budget sans avoir besoin de noter les dépenses et de faire leurs comptes savent bien qu’il arrive un moment où les petits reçus de retraits et d’achats qu’ils empilent à l’arrière de leur portefeuille, devront être rassemblés un beau dimanche d’automne sur le coin de leur bureau et re-comptabilisés parce que leur compte est à découvert.
La plupart des personnes qui ont écrit des ouvrages de référence sur les problèmes liés à l’argent (débiteurs anonymes, acheteurs compulsifs…) outre l’aspect psychothérapeutique du problème, invoquent le manque de rigueur dans la gestion d’un budget. Or, le simple fait de noter noir sur blanc, chaque dépense, permet de prendre conscience de l’argent dépensé.
La gestion du budget paraît une punition à la personne qui n’a jamais tenu un livre de comptes. Pourquoi la gestion d’un budget doit-elle être considérée aussi comme positive ? Elle nous permet de savoir où nous en sommes exactement. Elle nous permet de savoir ce que nous dépensons et de modérer nos élans d’achats compulsifs.
Elle permet aussi de voir où trouver quelques économies à faire (exemple : ce mois-ci, il va pleuvoir : on limite les sorties coûteuses et on met l’argent en surplus dans une cagnotte spéciale «vacances d’été»).
Elle permet de s’octroyer aussi des extras en en supprimant d’autres. En notant noir sur blanc vos dépenses, vous allez réaliser que le budget café du matin tourne facilement au bout d’un mois autour de 400 livres, de quoi vous octroyer d’autres services. Faire un budget n’a donc rien de fastidieux ou d’inutile. Vous n’avez que des avantages à l’organiser, comme le confirme le site www.surendettement.ooreka.fr Les dépenses fixes sont quasiment toujours prévisibles et sensiblement les mêmes d’un mois sur l’autre : loyer, impôts, assurance, remboursement d’une échéance crédit…
Les dépenses variables sont les plus difficiles à gérer : alimentation, loisirs, habillement, équipement de décoration… Mais comme tout n’est pas forcément négatif, ce sont aussi les dépenses que l’on peut arriver à compresser en cas d’urgence (exemple : supprimer un ou deux plaisirs quotidiens, ne pas craquer sur un vêtement).
Faites preuve de patience : chaque fois que vous êtes tenté, essayez de reporter votre achat au lendemain. Cela vous laissera le temps de la réflexion.
Surtout si vous êtes déjà endetté, n’allez pas faire les soldes avec votre carte de crédit ou votre chéquier. Calculez – grâce à votre budget prévisionnel ! – l’argent que vous pouvez consacrer aux soldes et emportez-le en liquide. Dès que votre situation financière retrouve une certaine stabilité, prenez l’habitude de mettre chaque mois un peu d’argent de côté, même s’il ne s’agit que de 100 livres.