La caméra, cet outil magique qui ne livre ses secrets qu’aux âmes sensibles et capables de découvrir la beauté et de la booster par leurs sentiments et leurs touches. C’est à cet art subtil que le Progrès Egyptien a choisi d’initier ses lecteurs cette semaine.
Ghada El-Feky est la fille du grand artiste Mustapha El-Feky qui est une des grandes figures de l’art plastique en Egypte et dans le monde arabe. La porte était grande ouverte pour elle et le chemin était parsemé de roses pour qu’elle puisse commencer sa carrière et peindre le monde entier pour que les salles d’exposition la célèbrent et que les critiques la décrivent. Néanmoins, elle a refusé d’être une autre version de son père. Révoltée contre les choix paternels, elle a décidé de regarder le monde et de le repeindre avec la caméra. Elle a un œil qui connaît les lieux marqués de beauté et de magie. Ses sentiments font de chaque photo une lueur d’espoir, une source de plaisir, de joie et de sensation.
Ghada El-Feky écrit sur chaque photo quelques mots que nous considérons comme une touche de belle littérature. Cependant, notre artiste ne se prépare pas pour une exposition et ne rassemble pas ses œuvres dans un livre mais elle en publie chaque jour une sur sa page Facebook comme un arbre qui présente chaque jour un fruit pour les amoureux de la vie, les amateurs de créativité, les badauds d’une page à l’autre, les amis, les bons étrangers et les amateurs de photographie.
Le Progrès Egyptien a choisi de jeter la lumière sur la personnalité de Ghada El-Feky car le rôle du critique n’est pas d’écrire sur les expositions mais d’inviter les créateurs à faire des expositions et aussi à leur donner leur valeur en les encourageant à tenter leur chance de succès et de gloire.
Nous vous laissons en compagnie des œuvres et des écrits incroyables de l’artiste et nous espérons que vous partagerez avec nous le goût de son art particulier et hors pair.
Sur une œuvre en blanc et noir, elle a écrit : « La tranquillité m’a presque effrayée, alors j’ai pris une pierre et je l’ai jetée avec force dans la rivière. J’ai réussi à provoquer un déséquilibre temporaire et une vie pour la rivière calme et la tranquillité a repris le dessus. J’ai hurlé dans le calme, mais je n’ai entendu que l’écho de ma voix. Et quand j’ai entendu les cris de ma voix, ma peur s’est dissipée et j’ai eu le courage de faire silencieusement et calmement face à la tranquillité. Chaque être humain crée pour lui-même un chemin de perception et de connaissance qui l’aide à vivre et à contrôler sa colère ».
Sous une autre image, elle a écrit : « j’ai remarqué au milieu de la vue brumeuse une source de lumière qui était suffisante, ce n’était pas le soir et ce n’était pas non plus éclairé ; néanmoins c’était mon guide pour connaître mes limites sur la route. »
Le Progrès Egyptien attend avec impatience la prochaine exposition de la merveilleuse artiste Ghada El-Feky.