
Par Névine Ahmed
“Je me sens privilégiée parce que je suis Egyptienne”… c’est le premier sentiment qui m’a traversée en découvrant le Grand Musée Egyptien (GME). Un instant de stupeur et d’émerveillement devant la grandeur de l’idée, la majesté de l’architecture et la force du lieu. A l’extérieur, les larmes aux yeux, extrêmement touchée, je vois ce bâtiment de verre et de pierre semblant surgir du temps face aux Pyramides. Il ouvre enfin ses portes et ouvre une nouvelle page de l’Histoire culturelle mondiale.
Après avoir visité le GME à la veille de son inauguration, j’ai ressenti toute la force et la fierté du labeur humain.
Les ouvriers et travailleurs, par leurs efforts infinis et leur dévouement, ont donné vie à un monument qui honore à la fois l’histoire et la persévérance du peuple égyptien.
Ce que l’on a vu : la beauté des symboles recréés, l’harmonie des formes, l’éclat des couleurs et la perfection de la mise en scène.
Tout, dans cet espace, semble conçu pour célébrer l’âme d’une Egypte éternelle, entre tradition et modernité.
A visiter et parcourir les lieux environnants, on a le sentiment rare de pénétrer dans un lieu qui relie les millénaires.
Je peux aussi entendre les visiteurs, émerveillés, murmurer comme s’ils craignaient de troubler le silence des siècles.
Ce musée n’est pas seulement un écrin pour les trésors pharaoniques, il est aussi un acte de foi dans la mémoire humaine.
L’Egypte, souvent regardée à travers le prisme du passé, s’y réinvente comme un acteur du présent, capable d’unir la technologie et la tradition.
Je quitte les lieux au crépuscule, laissant derrière moi, la silhouette des Pyramides se découper sur un ciel d’ambre. Le musée scintille.
Promesse tenue d’un pays qui fait de son passé une force de demain. Et je me dis : “La grandeur de l’Egypte, loin d’être figée dans la pierre, continue encore et toujours de respirer”.





