La balle est dans le camp du président: Emmanuel Macron doit tirer les leçons des consultations de la dernière chance menées par Sébastien Lecornu afin de nommer un Premier ministre d’ici vendredi soir, espérant surmonter la crise et éviter la dissolution, selon l’AFP.
Reconduire Lecornu ? Appeler enfin la gauche à Matignon ? Choisir une autre personnalité ? Lancer de nouvelles consultations ? Accepter de remettre en débat la réforme des retraites ?
Le président de la République, resté dans l’ombre depuis la démission surprise de son Premier ministre lundi matin, se retrouve en première ligne désormais, avec plusieurs options entre les mains mais surtout beaucoup de questions. Une certitude cependant: il tranchera d’ici vendredi soir, comme il l’a fait savoir mercredi, après une intervention télévisée de son Premier ministre démissionnaire.
Après une mission de deux jours, Sébastien Lecornu a constaté sur France 2 que “les perspectives d’une dissolution s’éloignaient”, estimant que “la situation permet pour le président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures”, pour qu’un projet de budget soit déposé lundi au Parlement.
Mais la crise politique heurte de plein fouet un autre événement politique incontournable pour le chef de l’Etat: la cérémonie d’entrée au Panthéon de Robert Badinter.
Emmanuel Macron doit présider cette parenthèse mémorielle organisée de longue date à 19H00, ce qui l’empêche de parler aux Français lors d’une éventuelle allocution le soir. Reportant vraisemblablement toute décision à vendredi, qui pourrait même être assortie – sans certitude – d’une composition de gouvernement, dixit un proche du chef de l’Etat.
Lundi soir, l’entourage du président assurait en tout cas qu’il “prendra ses responsabilités” à l’issue des “ultimes consultations” de son Premier ministre.





