La pollution de l’air est un ensemble de gaz et de particules en suspension présents dans l’air dont les niveaux de concentration varient en fonction des émissions et des conditions météorologiques, et qui sont nuisibles pour la santé et l’environnement. Les véhicules automobiles, les industries sont des sources fréquentes de pollution. Les polluants les plus nocifs pour la santé sont notamment les matières particulaires, le monoxyde de carbone, l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre. La pollution de l’air aggrave les maladies pulmonaires et les troubles cardiaques existants. Elle est aussi liée à certains cancers. D’où l’importance particulière que le Gouvernement donne à la lutte contre l’altération de l’air, notamment dans la capitale
Le Parlement égyptien serait en passe de valider l’accord de prêt d’une valeur de 200 millions de dollars auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), d’autant plus qu’un communiqué du ministère de l’Environnement annonce que la Commission Energie et Environnement de la chambre basse en avait déjà donné son feu vert.
« Cette dette s’inscrit dans le cadre du plan ambitieux visant le développement du secteur écologique en Égypte, a déclaré dans ledit communiqué la ministre de l’Environnement, Dr Yasmine Fouad.
L’accord de prêt de la BIRD vise l’amélioration de la gestion de la pollution de l’air et du changement climatique dans le Grand Caire ». Le but est de réduire les émissions atmosphériques et le gaz à effet de serre et d’améliorer la gestion des déchets.
Selon la ministre, le nouveau projet a pour but de moderniser le système de surveillance de la qualité de l’air et de renforcer la capacité des Cairotes à faire face à la pollution. Le projet vise également à renforcer la gestion des déchets solides, à réduire les émissions du gaz à effet de serre par les moyens de transport, et ce en encourageant les moyens de transport électrique qui nécessitent une infrastructure spécifique, dont des stations de chargement. Il sera question, pour le moment, d’évaluer la faisabilité de ce type de transport.
Le projet implique également l’apport d’un soutien effectif aux activités visant à changer l’attitude des gens et celle des fournisseurs des services.
Le ministère en charge de l’Environnement intensifie les efforts de détection de la pollution de l’air en mesurant le taux des polluants et d’autres émissions, afin de préciser les zones les plus polluées et fixer les programmes nécessaires de limitation des dégâts. Ces efforts sont déployés en coordination avec les partenaires de développement pour mettre en place des programmes d’amélioration de la qualité de l’air et de lutte contre le changement climatique.
« L’Egypte adopte des mesures accélérées pour créer un modèle de développement global et durable qui prend en considération l’environnement », a précisé Yasmine Fouad.
Le réseau national de détection de la qualité de l’air est constitué de 109 stations de détection réparties sur l’étendue du territoire national. « Les moniteurs spécialisés détectent la qualité de l’air, l’état écologique et sanitaire de chaque zone et fournissent les données nécessaires aux décideurs pour adopter les mesures susceptibles de contribuer à l’amélioration des conditions économique et écologiques », a déclaré le directeur de l’organe égyptien chargé de mesurer la pollution de l’air (EQS), Dr Moustafa Mourad.
Dans ce contexte, le projet Gestion de la pollution et de la santé écologique (GPSE) est mis en place grâce à un prêt de 700 mille dollars accordé par la Banque mondiale. Ce projet contribuera à fixer des stratégies de gestion de la pollution de l’air spécifiquement dans le Grand Caire.