• Depuis son ouverture expérimentale, le GME enchante les visiteurs du monde entier

Par Ghada Choucri

C’est enfin le jour J. Le premier novembre 2025 marque un tournant historique : l’inauguration officielle du Grand Musée égyptien (GME). Depuis son ouverture expérimentale en octobre 2024, l’institution a suscité l’émerveillement de milliers de visiteurs. Dès le 4 novembre, le grand public pourra découvrir ce joyau architectural. Le Progrès Égyptien a recueilli les témoignages de ceux qui ont arpenté ses galeries durant cette première année.

« Au début, il y avait des visites guidées organisées que j’ai beaucoup aimées. Les guides touristiques parlaient dans des microphones et les visiteurs pouvaient les écouter à travers des écouteurs », lance Basma Fathy, photographe, en expliquant que ce système rend l’ambiance plus calme, au contraire d’autrefois, où les visites guidées aux musées étaient trop bruyantes à cause des voix mêlées des différents guides.

Des collections qui s’enrichissent

Basma a déjà visité le GME plusieurs fois tout au long de l’année écoulée. Lors de sa deuxième visite, elle a vu le nombre d’œuvres s’accroître, avec des statues exposées selon l’ordre historique. Quant à sa dernière visite, ce qu’elle a beaucoup apprécié, c’était les magasins de souvenirs. Selon elle, ce sont des magasins de marques locales, tandis que les vendeurs sont des personnes passionnées par l’histoire du pays et très cultivées. « On dirait des guides touristiques, qui racontent l’histoire de chaque article », estime-t-elle.

D’autre part, Basma était ravie d’assister au spectacle holographique de Toutânkhamon, comme elle avait assisté à un spectacle pareil à Washington aux États-Unis.

Par contre, Basma Ezz Edine a beaucoup apprécié la possibilité de planifier sa visite en amont, en réservant les tickets en ligne. « J’ai visité le GME avec un groupe d’amis étrangers, en réservant en ligne, cela nous a fait gagner beaucoup de temps, on n’a pas fait la queue, on est entrés tout de suite, sans problème », dit-elle en regrettant le fait qu’elle ne savait pas qu’il était possible de prendre des voiturettes de golf, du parking jusqu’au musée, vu la longue distance entre les deux. Elle aurait souhaité qu’il y ait des annonces pour les visiteurs, notamment pour ceux qui visitent le musée pour la première fois.

Une autre chose qu’elle regrette, c’est qu’au moment de sa visite, il n’y avait pas de visites guidées. « C’est vrai qu’il y avait de brochures ou de pancartes, mais une visite guidée serait bien entendu mieux », avoue-t-elle.

Une visite ne suffit pas

« J’ai visité le GME deux fois, la première était tout au début de l’inauguration expérimentale, donc il n’y avait pas beaucoup d’œuvres exposées, mais la deuxième visite était impressionnante », explique Elham Hussein.

Elle se souvient que le nombre de visiteurs lors de la deuxième visite qui a eu lieu début 2025, était incroyable. « La gestion des flux de visiteurs est de classe mondiale, et la scénographie des collections retrace magistralement l’histoire des dynasties égyptiennes », lance-t-elle en ajoutant qu’une seule visite ne suffit pas pour découvrir l’histoire de chacune des nombreuses œuvres du GME. Au niveau de la sécurité, la jeune Égyptienne avait perdu son foulard, qu’elle a oublié sur des bancs au musée, mais qu’elle a retrouvé peu de temps après au bureau des objets trouvés.

Le Grand Escalier : Un voyage à travers les dynasties

L’idée d’un musée qui invite ses visiteurs à suivre l’histoire à travers la scénographie des collections semble plaire. De son côté, Racha Samir a adoré le Grand Escalier, qui est une sorte de voyage à travers l’histoire des dynasties égyptiennes. « En fait, c’est ce qui distingue le GME des autres musées, il est fondé selon une vision architecturale impressionnante, et cela commence même avec l’architecture extérieure du bâtiment. Il ne s’agit pas d’un simple espace pour exposer des antiquités », explique-t-elle.

Enfin, Elham indique  avoir beaucoup aimé le spectacle holographique de Toutânkhamon.

Un spectacle que Wafaa El Sayed regrette de ne pas avoir eu la chance de voir lors de ses deux visites au musée. « Par contre, j’ai des amies qui y ont assisté et qui étaient toutes les deux éblouies par ce spectacle », raconte Wafaa. Pour Madouka Kojima, elle était tout à fait époustouflée par le spectacle holographique, et pas seulement ce spectacle : la Japonaise qualifie sa visite d’une expérience à couper le souffle. « Tout était magnifiquement présenté, c’était vraiment magique », indique Madouka.

De son côté, Biljana Betinski, de Macédoine, qualifie sa visite d’inoubliable. « J’ai adoré chaque moment de la visite », lance-t-elle.

Toutefois, Wafaa a beaucoup apprécié les explications et les informations sur chacune des œuvres exposées lors de sa visite : « Cet ajout était véritablement excellent, car il m’a permis d’approfondir ma compréhension. J’ai vécu une expérience à la fois agréable et enrichissante, et j’en suis ressortie avec un regard nouveau sur des éléments que je percevais auparavant comme ordinaires. »

Un musée qui surpasse les plus grands

Enfin, Wafaa envisage de répéter sa visite après l’ouverture au grand public, pour poursuivre la découverte de ce joyau architectural. « Pour moi qui ai visité tant de musées dans différents pays – le Louvre, le Rijksmuseum aux Pays-Bas, le Musée des Transports suisse, des musées à ciel ouvert en Grèce – le Grand Musée Égyptien les surpasse tous : il est grandiose et spectaculaire », conclut-elle.