Clin d’œil
Par : Samir Abdel Ghany

Le photographe et plasticien Hassan Dawood et le grand artiste Mohammed Abla se sont mis d’accord sur une séance photo. Ce fut à mon tour de me rendre chez lui pour l’accompagner à Mokattam, où se trouve le studio.
C’était très tôt, je suis allé chez Abla et je l’ai trouvé en train de dessiner pendant la journée du Ramadan. Autour de lui il y avait des pinceaux et des couleurs ainsi que de nombreux tableaux. Quand je lui ai posé des questions sur cette activité, sa réponse était qu’il a été créé pour peindre. Le dessin n’est pas un luxe. La peinture est un remède à tous les maux de la vie. Quand une personne tombe malade, elle va chez le médecin, mais quand l’artiste tombe malade, il se met à peindre.
Septuagénaire ayant la sagesse des aînés mais gardant encore en lui l’esprit d’un jeune garçon qui rêve encore de réaliser ses aspirations.
Nous avons pris un taxi pour nous rendre à Mokattam. Pendant notre trajet, il me parlait du Musée de la Caricature et de l’achèvement de la construction de son propre musée de ses œuvres plastiques et de ses biens créatifs de ses amis sous le patronage de son fils, le réalisateur Ibrahim Abla.
Etait à notre accueil en arrivant au studio, Dawood. Fidèle à ses coutumes, il aime dialoguer avec l’artiste avant le tournage, il le laisse parler à l’aise. Hassan dit que ce dialogue ouvre les portes de l’âme et me rapproche du monde caché de l’artiste.

Cette séance fait fondre la glace et transforme la personne assise devant la caméra en un ami… Mon rôle est de saisir le moment que je juge approprié pour le présenter aux gens.
Assis face à la caméra, j’ai su que mon ami révélerait ses secrets à travers ses traits du visage et dirait à la caméra ce qu’il n’avait pas jamais dit avant la séance photo. J’ai vu dans son visage, le voyage de lutte et de victoire face à tous les difficultés et obstacles qu’il a fait face… Chacune de ses œuvres artistiques est une lecture sur la page de la créativité égyptienne.
Des photos ont été publiées sur la page Facebook de Dawood et il a écrit :

Au cours d’une visite de Ramadan dans mon studio, lors d’une intéressante séance photo, j’ai découvert de nombreux traits de personnalité de ce grand artiste instruit et historien de l’art des événements d’Égypte révélés dans les portraits. Ce poste a été accueilli avec une tempête d’amour et d’appréciation de la part de tous les créateurs d’Égypte et du monde arabe.
L’artiste libyen Omar Jahan a écrit : “Des photos magnifiques du cher Mohamed Abla. Nous nous sommes habitués à ce qu’il soit à l’aise face à la caméra et nous le voyons toujours tel qu’il est dans sa spontanéité et son caractère bien-aimé.”
Mais cette fois, dans cette séance photo, il a dû réagir à l’objectif de l’appareil photo, conscient des exigences de la séance. C’est ainsi qu’il a réussi à rendre les images spontanées et paradoxales, loin de simuler une fausse spontanéité.
Les images personnelles de l’artiste indiquaient bien son style artistique dans toutes ses œuvres, où l’on se retrouve confronté à cette grande confusion entre la spontanéité mêlée d’intentionnalité et l’instinct qui connaît le secret de se cacher à travers les circonvolutions et les plis de l’artisanat et de la technologie.



Merci Mohamed – Merci Dawood. Le poète Mohamed Harby a écrit que Hassan dessine avec la caméra. Tandis que le grand artiste Moustafa Rahma a commenté que ce sont des chefs-d’œuvre de l’art… Dr Ahmed Abdel Karim a fait l’éloge des images, exprimant son amour pour l’état de la créativité trouvé derrière les coulisses.
Dr Abdel Wahab Abdel Mohsen a posé des questions sur son rôle dans la photographie et la présidente du Syndicat des Beaux-Arts, Dr Safia Al-Qabbani, a fait part de son admiration, tout comme l’artiste Walid Aouni, Dr Tarek Al-Koumi, Dr Ali Abdel Hadi et l’artiste Omar Al-Fayoumi. C’était une démonstration d’amour pour l’artiste Abla et un hommage à l’objectif de Hassan Dawoud.
A cinq heures, les amis se sont rassemblés à l’heure de l’iftar en l’honneur de l’artiste. Après la rupture du jeûne, il y a eu une séance où l’artiste a raconté sa vie, et il a été interviewé par le critique l’artiste Iman Khattab.
Comme la journée a commencé par le tournage, elle s’est également terminée par un tournage à travers une photo de famille avec les artistes Galal Gomaa, Arwa Gomaa, Hani Abdel Gawad, Ghada Abu Senna, Chérine Abdallah, Ingi Mahmoud, Randa Ismail, Wafa Al-Nachashibi, Hassan Dawood, Chérine Al-Khalili , Dr Hassan Ghanem, Iman Khattab, Ghada Béchir, Amani et Samir Abdel Ghany.
C’était une journée d’amour, de créativité et de culture en présence du grand artiste Abla.