Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Il était une fois une jeune fille qui habitait avec ses parents dans une petite ferme tout près de la forêt. Elle adorait s’y rendre de temps en temps pour se promener dans la nature. Cette promenade était son unique activité, mais elle avait l’habitude de l’appeler : mon activité préférée. Un jour, une voisine lui apporte un chapeau à plumes de la ville. Dans la forêt, une tempête se lève et la pluie ravage tout sur son chemin. Malheureusement, la jeune fille voit son chapeau s’envoler, puis, elle parvient à le retrouver. C’est alors qu’elle le trouve sans plumes. Attristée à son retour à la maison, elle s’est endormie pendant quelques temps.
A son réveil, elle est animée par une seule idée : comment compenser sa perte ? Et, la compensation n’est autre que de nouvelles plumes. Quand elle a entendu le coq, elle a décidé alors de lui retirer ses plumes pour les ajouter à son chapeau.
Elle a procédé à l’opération dans la matinée alors que nul n’était près du poulailler : elle ne voulait pas de témoin pour ne pas être distraite. Elle voulait attraper le coq, bien choisir les plumes et bien les retirer pour garder leur beauté.
Tout ce dont elle rêvait c’était de rétablir la beauté de son chapeau : peu importe les conséquences. A son entrée dans le poulailler, elle avance à pas lents et avec vigilance pour pouvoir surprendre sa pauvre proie ; le coq. Elle avance sans hésitation mais calmement. C’est alors qu’elle parvient à attraper la pauvre bête : le coq n’a pas été effrayé, elle avait l’habitude de l’attraper et de jouer avec lui quelques secondes avant le relâcher. Mais, cette fois-ci, il allait sans doute remarquer la différence : la jeune fille n’avait pas les mêmes objectifs.
Elle a retiré de toute vitesse les deux plumes, laissant le pauvre animal en train de souffrir. Et, dès que sa mission a été achevée, elle s’est précipitée vers sa chambre pour ajouter les plumes au chapeau. C’est là qu’elle s’est sentie fort heureuse : les plumes du chapeau étaient encore une fois resplendissantes. Peut-être n’étaient-elles pas aussi belles que les précédentes, mais elles avaient quand-même une beauté qui a reposé son œil et son cœur.
A suivre





