Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Il était une fois une famille de lapin qui vivait dans la joie et sans problèmes. Le père « Lapino » et son épouse « Lapina » menait une vie calme et paisible avec leur unique enfant « Lapini ». Ils le couvaient d’amour, de soin et de gentillesse. Le jeune « Lapini » était aimé de ses voisins, de tout le monde et tous voyaient en lui l’enfant idéal. Son meilleur ami était le petit « Tortua ». Mais, Lapini n’était pas content que son ami soit lent et n’agisse pas rapidement. Puis, un jour, il rencontre le jeune Renardeau, mais la maman de Lapini lui interdit de continuer cette amitié. Rusé, Renardeau décide d’exploiter l’innocence de Lapini et en faire sa première proie.
En avançant dans la forêt, les deux petits animaux étaient entourés de brouillard et de froid. La mère de Lapini avisée par son unique ami Tortua a compris que son enfant courait un risque éminent. Elle a alors pris la direction de la forêt et s’est tracé un chemin qui la conduit vers la maison de Renardeau.
En même temps, la maman de Renardeau a commencé à chercher son enfant et à s’inquiéter. L’épaisseur du brouillard avait atteint un degré terrible au point que les enfants ne voyaient plus le bout de leur nez. Tout était introuvable : Lapini s’est finalement retrouvé seul. Effrayé, il s’est blotti contre la racine d’un arbre, du moins c’est ce qu’il imaginait. Quant à Renardeau, il s’est heurté à une fourrure chaleureuse et tendre, c’était nulle autre que sa mère. Renardeau a tout de suite reconnu sa maman en la flairant et se blottit contre elle. Elle le prit entre ses bras pour le calmer et leur réchauffer, le petit Renard a dit : Oh, maman si tu n’étais pas venue, je serais sans doute mort ou perdu. Je t’aime. Oh, comme je voulais te rendre fière de moi en apportant ma proie, c’était un petit lapin stupide qui croyait stupidement que j’étais son ami. Je voulais l’offrir à la famille des renards comme étant ma première proie. Mais, j’ai échoué, maman.
La maman a alors essayé de calmer son fils pour le réconforter. Or, dans le brouillard, les deux personnes ne voyaient pas ce qui se passait autour d’eux. A quelques pas, sur le sol, le petit lapin qui agrippait à la racine de l’arbre avait tout entendu : les larmes aux yeux, il ne pouvait même pas parler, ni sangloter.