Il y a plusieurs leçons importantes à tirer de l’histoire de Khidr et Moïse, telle que relatée dans le Coran. Ibn Kathir relate que quelqu’un demanda un jour à Moïse : « Ô messager de Dieu, y a-t-il un autre homme, sur terre, qui ait plus de savoir que toi? » Moïse répondit par la négative, croyant que puisque Dieu lui avait permis d’accomplir des miracles et qu’Il lui avait révélé la Torah, il devait certainement être l’homme le plus savant sur terre. Ce n’était pourtant pas le cas et Moïse le réalisa le jour où il entendit parler de Khidr. Dès qu’il eût connaissance de son existence, il partit à sa recherche, selon le site islammessage.org.
Dieu dit à Moïse de prendre un poisson vivant dans un contenant et lui dit que lorsque le poisson disparaîtrait, il trouverait l’homme qu’il cherchait. Moïse partit donc à sa recherche, accompagné d’un jeune homme portant le poisson dans son contenant. Ils finirent par trouver Khidr comme Dieu le leur avait dit. Avant de passer au second article et de discuter des leçons à tirer de la rencontre entre Moïse et Khidr, il serait bon de lire leur histoire telle que relatée dans le Coran, sourate 18, versets 66 à 82.
« Moïse lui dit: « Me permets-tu de te suivre? Tu pourras ainsi me transmettre une partie du savoir qu’on t’a enseigné. » L’autre répondit : « Tu ne pourras sûrement pas demeurer patient en ma compagnie. Comment pourrais-tu être patient en face de choses que tu ne peux comprendre? » Moïse dit : « Si Dieu le veut, tu me trouveras patient et je ne te désobéirai d’aucune façon. » « Si tu me suis, dit l’autre, ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en parlerai pas le premier. » (Coran 18:66-70)
Les musulmans aiment et respectent Moïse. Dieu le mentionne plus de 120 fois dans le Coran. Son histoire est relatée à travers plusieurs sourates, dont la sourate 18, intitulée « La Caverne ». C’est dans cette sourate que se trouve l’histoire de la rencontre entre Moïse et Khidr.
Cette histoire nous rappelle que Dieu est le Très-Sage. Il permet à deux des hommes les plus sages de l’histoire de se rencontrer et nous enseigne que Son décret découle de Sa sagesse suprême et absolue. La vie d’un être humain est parfois parsemée d’épreuves, de tragédies et de calamités qui semblent n’avoir aucun sens, à première vue, mais qu’il finit par voir, avec le recul, comme des leçons de Dieu destinées à le rapprocher de Lui.
Le contentement vis-à-vis du décret de Dieu, que nous le trouvions plaisant ou non à prime abord, est la leçon la plus importante que nous puissions tirer de l’histoire de Moïse et Khidr. La croyance au destin est l’un des six piliers de l’islam. Accepter et bien comprendre ce que cela implique est primordial. Les problèmes que nous vivons dans notre quotidien, peuvent être une source de bien pour nous.
Khidr et Moïse s’embarquèrent sur un bateau et, alors qu’ils naviguaient, Khidr endommagea le bateau. Moïse, horrifié, lui dit qu’il venait de faire quelque chose de terrible. Mais Khidr lui rappela qu’il avait accepté d’endurer ce trajet avec patience et de ne point poser de questions. Moïse réitéra alors sa promesse et ils poursuivirent leur chemin. Le Coran nous dit que lorsqu’ils passèrent près d’un jeune garçon, Khidr le tua. Moïse, à nouveau horrifié, oublia sa promesse. Khidr la lui rappela à nouveau et ils poursuivirent leur chemin. Enfin, ils arrivèrent dans une ville et demandèrent à manger, car ils étaient affamés. Les gens refusèrent et, plutôt que de les confronter ou de quitter la ville, Khidr se mit à reconstruire un mur qui était sur le point de s’écrouler. Moïse ne comprenait pas pourquoi il ne demandait aucun paiement pour ce travail, ni pourquoi il l’avait fait. Khidr dit alors à Moïse que c’était la fin de leur trajet ensemble et qu’il allait lui expliquer les raisons de ses agissements.
Khidr lui dit qu’il avait causé des dommages mineurs au bateau, afin de prévenir un mal encore pire. Il y avait un roi qui s’en venait, derrière eux, et qui saisissait de force tous les bateaux utilisables. Plutôt que de perdre leur bateau et leur gagne-pain, les pauvres pêcheurs n’auraient désormais qu’à réparer leur bateau, plutôt que de le céder. Concernant le jeune garçon, il était destiné à grandir et à tourmenter ses parents avec ses péchés et sa mécréance; Dieu décida donc de le remplacer par un enfant pieux. Enfin, Khidr, malgré l’attitude des gens de la ville, reconstruisit le mur parce que Dieu le lui avait commandé. Sous ce mur se trouvait un trésor appartenant à deux jeunes orphelins. Dieu voulait qu’il demeure caché jusqu’à la majorité des orphelins, qui pourraient alors, sans crainte d’être harcelés ou volés, récupérer leur trésor laissé par leur père, qui était un homme vertueux.
Dans les trois cas, Khidr agit sur les commandements de Dieu et ne fit rien de sa propre initiative. Il est important de comprendre que Dieu ne crée pas le mal juste pour le créer, mais souvent comme un précurseur du bien. Ces trois événements illustrent d’ailleurs ce point. Lorsque nous réalisons cela, nous risquons moins de nous sentir comme des victimes ou d’avoir l’impression d’être traités de façon injuste. Parfois, dans une situation difficile, le bien ne nous apparaît pas clairement sur le coup, mais plus tard, avec le recul. D’autres fois, il nous apparaît clairement dès le départ. L’histoire de Moïse et Khidr nous apprend à être patients et à avoir confiance en la miséricorde et la sagesse de Dieu. Elle nous apprend que Dieu ne traite personne de manière injuste et que Son décret est juste et généreux.