Par Youssef Al-Qaïd
Al-Akhbar
Jignore les raisons et les motivations qui mont poussé à reprendre le livre dAnise Mansour (18 août 1924- 21 octobre 2011) intitulé « Ils sont dit » et qui avait été publié en deux tomes. Louvrage avait été publié par la Maison dédition Dar Al-Nahda supervisée par Dalia Mohamed Ibrahim.
Il sagit dun ancien livre que jai découvert en arrangeant ma bibliothèque : cest là que jai découvert que je possède les deux tomes. Il est vrai quil avait été initialement publié depuis longtemps, puis, la Maison dédition a décidé de le publier à nouveau au début du 21ème siècle.
Anise Mansour a recueilli dans les deux tomes- dont les pages atteignent 700 de moyen format- tous les proverbes, maximes et propos éternels et intéressants.
Je pense que ce type douvrages a déjà été publié dans différentes communautés et dans des langues illimitées. Ce sont des livres assez simples que les gens peuvent lire comme passe-temps, du moins cest mon expérience avec ce type douvrages.
Dhabitude, je ne prends pas de plume pour parler dun écrivain qui nest plus de notre monde, cest pour cela que je tente de demeurer objectif et impartial autant que possible. Je ne trouve pas quil y a un véritable avantage à faire la critique dun ouvrage rédigé par un écrivain qui nest plus de ce monde, je trouve que ce nest pas noble de critiquer quelquun qui est dans sa tombe.
Si je veux me rappeler dAnise Mansour, je me rappelle de son voyage avec le Président Anwar Al-Sadate que nous avions tous refusé. Un voyage qui avait été refusé par le monde arabe en entier. Malgré cela, le Président Al-Sadate avait insisté à lépoque de faire ce déplacement, accompagné dun nombre de journalistes dont Anise Mansour.
Je lai rencontré à plusieurs reprises : des rencontres furtives et rapides. Mais, on ne peut jamais oublier son patrimoine littéraire et culturel, en dépit de son départ de notre monde depuis plusieurs années. Nul ne peut oublier le magazine quil a fondé et qui est présidé maintenant par Saïd Abdou et dont le rédacteur en chef est Mohamed Amine.
Mansour reconnait que les maximes recueillis dans les deux tomes de son ouvrage ne sont quune forme de paillettes épineuses qui décorent le corps dune femme, voire des fils en soie. Pourtant, ses lecteurs appartenaient aux deux sexes, mais Mansour sest toujours concentré sur la femme dans ses écrits. Je ne peux nier quil avait une forte popularité ainsi que des lecteurs qui étaient assoiffés par ses œuvres, peu importe les efforts.
Je pense que louvrage « Ils ont dit » existe dans toutes les cultures et toutes les langues. Les écrivains et les hommes de lettres vers la fin de leurs vies regroupent toutes les phrases ou encore les mots qui ont capté leur attention pour les publier dans un ouvrage qui en général attire vraiment le lecteur. Un intérêt qui perdure des années. Toutefois, jai remarqué que les livres dAnise Mansour ne sont plus sur les étagères des librairies, et même les Maisons dédition responsables de les imprimer ont arrêté récemment. Nul ne peut les blâmer. Imprimer est avant tout une affaire commerciale, peu de maisons déditions choisissent ce quelles aiment ou les ouvrages qui expriment leur conviction.
Parmi les ouvrages de Mansour, on peut citer «Autour du monde en 200 jours», «Le Yémen, cet inconnu», «Au Japon et dans dautres pays». Parmi les phrases les plus célèbres de Mansour : «La première victime de la guerre : la sincérité, du commerce : la conscience, et du mariage : lamour».
Que son âme repose en paix, lui qui a laissé un patrimoine de près de deux livres.