Clin d’œil
Par : Samir Abdel Ghany
J’ai été invité par Dr Taher Abdel Azim à prendre part à l’inauguration de l’exposition des créateurs instinctivement qui est la quatrième édition du projet artistique parrainé par l’hôpital international saoudien. Ce dernier déploie toutes ses capacités en vue d’offrir une réelle opportunité aux jeunes créateurs et créatrices.

Dr Taher explique que cette exposition présente des jeunes artistes qui n’ont pas étudié dans des Académies artistiques. Il se dit fier de présenter au public des artistes indépendants et doués à la fois.
L’exposition reflète les idées créatives et les talents uniques de ces artistes qui n’étudient pas dans les académies d’art, ainsi elle vise à mettre l’accent sur la force, l’innovation et l’excellence de ces jeunes dans le domaine artistique ainsi que leurs œuvres distinctives.
Ces artistes sont : El Sultan Ahmed de Sohag , Zeinab Al-Ibrahim de Minya et l’artiste Abir Safwat de Gizeh
Sultan a présenté un ensemble d’œuvres très particulières, illustrant les personnages de Sohag et les enfants de Haute-Egypte en utilisant le motif de la roue, un moyen de transport et de jeu.
C’est toute une richesse, tout un rythme du temps et un voyage de la vie. Soultan dessine comme s’il s’agissait du voyage qu’une personne entreprend pour l’autre monde. Le monde du sultan comprend beaucoup de fantaisie et de sarcasme malgré la tristesse qui emplit les yeux de ses héros qui croient au destin.
Il existe également une collection de dessins au crayon qui montrent la capacité de l’artiste à contrôler le matériau et à produire des œuvres créatives d’une manière étonnante.

Quant à Zeinab Al-Ibrahim, fille du gouvernorat de Minya, elle a également présenté un ensemble d’œuvres basées sur la relation entre hommes et femmes, dans lesquelles l’homme apparaît comme le maître dominant et contrôlant, et la femme comme sa subordonnée, soucieuse de préserver cette relation. Elle utilise des couleurs claires comme le vert et le bleu pour dessiner la peau de la femme qui apparaît donc comme la terre et le ciel. Elle est la richesse qui donne à l’homme le secret de l’existence, malgré sa présence en tant que disciple dans les peintures, Zeinab montre à travers ses peintures, la quantité de sentiments et d’émotions qui coulent en elle d’une manière simple et surprenante, avec une grande présence artistique et une honnêteté qui font de chaque peinture une histoire qui mérite d’être écoutée.
La troisième artiste est Abir Safwat, elle pratique l’art en parsemant la surface… des milliers de points colorés avec un sentiment. Elle peint avec créativité et dessine des personnages, des fleurs, des oiseaux, des arbres et le ciel d’une manière spontanée et avec l’esprit d’une enfant innocente en quête de bonheur alors qu’elle est captivée par les couleurs.



L’exposition est l’occasion de découvrir et d’apprécier l’art naturel. Mais il y avait une question à laquelle je voulais répondre… Quelle est la relation de l’hôpital avec l’art, Y- a-t-il une thérapie à travers l’art ?
La réponse jusqu’à présent était qu’il n’y avait pas d’œuvre spécifique, mais que l’art laissait les médecins se promener avec plaisir dans le couloir des arts.
Au début, c’étaient des instants éphémères, puis ils sont devenus des minutes, puis des heures… pendant lesquelles le patient ou le médecin cherchait une charge de bonheur et d’énergie positive pour reprendre son souffle… raconte le directeur de l’hôpital. Quand je sens qu’il y a un problème qui me tracasse, je vais dans le couloir des arts et là je trouve des solutions.

Finalement, un grand merci au Dr Taher Abdel Azim pour le grand effort visant à amener l’art à la place qu’il mérite.