Par: Alia Abou El-Ezz
L’insuffisance rénale chronique est une pathologie affectant plusieurs millions de personnes dans le monde. La calcification vasculaire est une des redoutables complications de la maladie. Une récente étude, basée sur l’analyse protéomique, a mis en lumière un élément clé de ce mécanisme : la protéine inflammatoire calprotectine. Ces nouvelles données sur la pathologie ouvrent des perspectives thérapeutiques prometteuses, offrant une lueur d’espoir aux patients.
L’insuffisance rénale chronique est une maladie fréquente. Elle résulte de la destruction progressive et irréversible des reins. C’est une maladie mortelle. En Europe, près de 30 % des plus de 70 ans sont concernés. Les deux causes principales sont le diabète et l’hypertension. La calcification vasculaire est une complication sévère de la maladie. Elle se caractérise par une accumulation de minéraux dans les vaisseaux sanguins, conduisant à des pathologies cardiovasculaires sérieuses. C’est l’une des principales causes de décès parmi les patients atteints d’insuffisance rénale chronique. Les solutions thérapeutiques actuelles sont insuffisantes. Des chercheurs et chercheuses du CHU de Toulouse, de l’Inserm et de l’Université Toulouse III-Paul Sabatier ont décidé de se pencher sur la question. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science Translationnal Medecine.
Les auteurs ont employé une analyse protéomique, complétée par des tests Elisa sur des échantillons de plasma de patients atteints d’insuffisance rénale chronique et dialysés. Une analyse protéomique est une méthode d’exploration permettant d’identifier la présence de protéines dans un échantillon biologique.
Une première étude portant sur 112 patients espagnols et 171 patients français a mis en évidence la présence d’une protéine inflammatoire, la calprotectine, dans le sérum des patients. Un taux élevé de cette protéine était corrélé à un risque accru de complications cardiovasculaires et à une mortalité plus importante. Ces résultats ont pu être confirmés sur un groupe de 170 patients suédois.